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Critique de Chri


L'empire du milieu part en eau de boudin et le mandarinat est en pleine déconfiture.
Humiliés par l'occupant Allemand dans la province du Shandong, révoltés contre les fonctionnaires collabos, le Supplice du Santal est un chant de résistants, plus exactement un opéra à voix de chat.
Truculent à souhait, Mo Yan nous invite à partager tous les moments de la vie des chinois de sa province natale jusqu'à Pékin. La bonne viande de chien, le vin jaune et les pires supplices, les fameux supplices chinois.
Ames sensibles s'abstenir, mais ça serait dommage ! La Chine de l'impératrice Cixi et du traître Yuan Shikai confie la basse besogne à ce bâtard de bourreau Zhao Jia. On est au bord du dégoût avant d'être rapidement subjugué par l'héroïsme des résistants et victimes des pires injustices. L'avenir de la Chine peut déjà se lire dans le coeur des personnages. Un coeur qui n'est jamais figé, à la fois homme et animal dans les visions de petit Jia, le fils du bourreau.
L'impératrice Cixi va quitter le trône en gardant toute sa majesté et on peut facilement imaginer d'autres formes de pouvoir autoritaire s'imposer en Chine dans l'avenir. Pour l'heure, la fin de la pratique des supplices a sonné et ce sera bientôt la fin des pieds bandés.
Dans cette Chine palpitante, un coeur palpite encore plus fort, c'est de celui de la magnifique Sun Meiniang, la soeur, la femme, la fille, la maîtresse, sa majesté Sun Meiniang aux grands pieds.
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