Est-ce parce que j'ai commencé cette lecture, maintes fois repoussée, par un sentiment d'appréhension tout autant que d'admiration? En tout cas, tout au long de la lecture des
poèmes qui jalonnent ce recueil, j'ai eu la pénible impression que le sens et l'émotion me passaient au-dessus, insaisissables...
Yeats est le plus grand poète irlandais du XXème siècle, et sans aucun doute l'un des plus importants de tous les temps, notre
Victor Hugo en quelque sorte. Combien de fois est-il cité dans les romans et les essais de grands écrivains, admiratifs de ce poète? de quoi impressionner...
La Rose regroupe les premiers
poèmes romantiques et empreints de mythes irlandais datant des années 1890 jusqu'aux derniers, ceux d'un homme vieillissant datant de la veille de la deuxième guerre mondiale.
Mythes celtiques et grecs se mêlent à son amour non partagé pour Maud, qu'il poursuivra toute sa vie et à l'histoire de l'Irlande, en proie à la guerre civile. Il y évoque les héros de son pays et écrit vouloir s'inscrire dans leur lignée, en tant que poète engagé.
Malheureusement, ses longs très longs
poèmes sont emplis de références que je n'ai pas, d'un monde que je ne saisis pas, et je pense sincèrement qu'il fait partie de ces auteurs qu'il vaut mieux étudier - en classe, à l'université, dans un mooc peut-être! - pour mieux saisir et être touché par son écriture?
Peut-être aussi que je ne me laisserai pas abattre et essaierai de dégoter un recueil de quelques
poèmes seulement pour ne pas me sentir submergée par la densité de ce recueil, pourtant bilingue! A ce sujet, pour la musicalité de la langue, il faut lire en version originale et en version audio, ce doit être fabuleux!