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Un très grand écrivain que j'ai découvert il y a un an seulement.
C'est beau, ses mots nous font voyager dans l'espace et dans les sentiments.
La traduction aussi bonne soit elle ne rendra jamais la musique originale de ces poëmes alors lisez en VO ou au moins en bilingue.
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Il est lointain le temps qui fit naître toute l'histoire d'une belle île, d'un pays incomparable, l'Irlande. de tout ce long passé, de toute cette mémoire est née la poésie singulière de William Butler Yeats.
Composée à partir de 1885 jusqu'en 1938, ce qui saisit dans l'oeuvre poétique de Yeats, ce sont les thèmes utilisés et leur récurrence. Ceux-ci sont tous liés aux origines, aux mythes fondateurs de l'Irlande, à son folklore, à la littérature gaélique mais aussi à la religion. Ce n'est que progressivement que Yeats va orienter son écriture vers des idées politiques et nationalistes, idées pour lesquelles il s'impliquera personnellement puisqu'il fut sénateur de l'État libre d'Irlande (Seanad Éireann).

Dans un style lyrique, sans concession, qui peut paraître parfois un peu abrupte, Yeats a toujours conçu son oeuvre comme un tout organique. Chaque poème correspond pour lui à une pièce d'un système général, sensé expliquer l'univers dans son entier. La mythologie, L Histoire et ses personnages, l'occulte, le mystère fournissent à Yeats un imaginaire débordant de force symbolique, un vivier pour toute son expression poétique. Pas d'emphase, pas de déséquilibre dans la poésie de Yeats, il y a toujours à sa source une parole intime, sincère et authentique.

" Mes cinquante ans venus, passés,
J'étais assis, solitaire,
Parmi la foule d'un magasin de Londres,
Livre ouvert, tasse vide
Sur le marbre d'une table.
Mon regard errait du magasin à la rue
Quand soudain tout mon corps s'embrasa
Et pendant près de vingt minutes
Il me sembla, tel était mon bonheur,
que j'étais béni, que je pouvais bénir. "

(extrait de « Incertitude », 1931-1933) p.271

À signaler la belle traduction et les notes précieuses de Jean Briat, travail d'édition qui fait de la Rose et autres poèmes, un recueil très intéressant dans la connaissance de l'oeuvre poétique de William Butler Yeats.
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Timide incursion sur ma route de découverte des Nobel dans l'univers du plus grand poète irlandais, ce Yeats dont j'ai si souvent croisé le nom dans des romans sous la plume d'auteurs qui lui rendaient hommage pour avoir puisé dans son oeuvre des symboles puissants d'entendement du monde.
Un symbolisme que je suis hélas bien loin d'avoir su percer. A défaut je me suis laissée porter, tout au long de ce recueil bilingue qui rassemble des poèmes écrits tout au long de sa vie, par la puissance de l'esprit gaélique qui les traversent et magnifient la terre d'Irlande si particulière.
J'ai ressenti également beaucoup d'intransigeance, beaucoup de frustration, beaucoup de solitude aussi pour le poète seul dans sa perception singulière du monde.

Des vers que j'ai notés ici et là ressort celui qui revient comme une triste litanie dans "Méditation du vieux pêcheur", si beau et définitif :
"Mon coeur d'enfant alors ne s'était pas brisé".
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Je n'ai absolument pas l'habitude de lire de la poésie et je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à 'rentrer ' dans La rose, n'ayant pas d'histoire à laquelle m'accrocher. Re-belote au moment de rédiger la critique, puisque ça fait 15 jours que je repousse...

Vous l'aurez compris, cette Rose n'a pas été pour moi une lecture facile. Mais une lecture enrichissante, certainement. Pour la beauté de la langue, d'abord, au point que je me suis surprise plusieurs fois à lire à haute voix. L'avantage de cette édition bilingue est de nous permettre à la fois de découvrir le rythme et la musique originaux et de comprendre finement chaque allusion onirique ou mythologique. C'est tout à fait remarquable, malgré les notes du traducteur qui s'excuse ponctuellement d'appauvrir ou de trahir.

Entre les poèmes, les notes, les annexes et la notice, ce live nous apprend beaucoup de choses sur Yeats : sa passion pour l'Irlande, ses mythes et ses paysages, son amour malheureux pour Maud Gonn, ses belles amitiés, son obsession de la mort, son désir de postérité et de transmission, ses rêves d'amour, de désir ou de voyage...

Mais c'est resté pour moi un apprentissage, une découverte volontaire, un effort, pas un transport ou une révélation : j'ai eu plus de lassitude que d'émotion, plus envie d'Irlande que de revenir à ces poèmes ou de les apprendre par coeur...

C'est certainement lié à mon manque d'expérience en poésie, contre lequel je vais continuer à lutter avec le challenge Poésie. 1/xx.
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Est-ce parce que j'ai commencé cette lecture, maintes fois repoussée, par un sentiment d'appréhension tout autant que d'admiration? En tout cas, tout au long de la lecture des poèmes qui jalonnent ce recueil, j'ai eu la pénible impression que le sens et l'émotion me passaient au-dessus, insaisissables...

Yeats est le plus grand poète irlandais du XXème siècle, et sans aucun doute l'un des plus importants de tous les temps, notre Victor Hugo en quelque sorte. Combien de fois est-il cité dans les romans et les essais de grands écrivains, admiratifs de ce poète? de quoi impressionner...
La Rose regroupe les premiers poèmes romantiques et empreints de mythes irlandais datant des années 1890 jusqu'aux derniers, ceux d'un homme vieillissant datant de la veille de la deuxième guerre mondiale.
Mythes celtiques et grecs se mêlent à son amour non partagé pour Maud, qu'il poursuivra toute sa vie et à l'histoire de l'Irlande, en proie à la guerre civile. Il y évoque les héros de son pays et écrit vouloir s'inscrire dans leur lignée, en tant que poète engagé.
Malheureusement, ses longs très longs poèmes sont emplis de références que je n'ai pas, d'un monde que je ne saisis pas, et je pense sincèrement qu'il fait partie de ces auteurs qu'il vaut mieux étudier - en classe, à l'université, dans un mooc peut-être! - pour mieux saisir et être touché par son écriture?
Peut-être aussi que je ne me laisserai pas abattre et essaierai de dégoter un recueil de quelques poèmes seulement pour ne pas me sentir submergée par la densité de ce recueil, pourtant bilingue! A ce sujet, pour la musicalité de la langue, il faut lire en version originale et en version audio, ce doit être fabuleux!
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Ci-gît - dans les vers de Yeats - partie de l'âme irlandaise. Il y a la nature, la mer (méditation du vieux pêcheur, le pêcheur), l'amour sous toutes ses coutures: celui pour la femme mais aussi pour les vaillants défenseurs de l'île (pâques- 1916) ou envers la poésie (un habit).....et bien plus.... Yeats nous berce de mots sans nous ménager, sa poésie bouscule autant qu'elle console.

Sublime.

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William Butler Yeats est un auteur irlandais héritier du mouvement romantique. Avec lyrisme, il exprime son amour pour l'Irlande et pour Maud Gonne. Plusieurs poèmes honorent la République irlandaise et ses héros comme dans "Pâques 1916". Il glorifie les mythes celtes. Il explore les hommes par rapport à leurs racines.
Yeats est un auteur vraiment doué. Sa prose est sobre et tout en symbole. Mais, je ne suis hélas pas sensible à sa musique.
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L'auteur : William Butler Yeats est un poète et dramaturge irlandais, né le 13 juin 1865 à Sandymount et mort le 28 janvier 1939 à Roquebrune-Cap-Martin.

Le thème : Ce volume rassemble, dans une édition bilingue, un choix de poèmes de William Butler Yeats, depuis les premiers vers des Errances d'Ossian (1889) jusqu'aux derniers poèmes parus l'année de sa mort (1939).

Les points forts : de très beaux textes inspirés par l'Irlande, une poésie centrée sur l'imaginaire, le rêve et la contemplation qui, progressivement, évolue vers la modernité, marquée par l'engagement et l'action, face aux événements tragiques de la Révolution irlandaise. En tout cas, un poète chez qui la vie et l'oeuvre sont inséparables et se confondent : « J'ai mis ma vie dans mes poèmes », écrit-il.

Les réserves : la poésie peut ne pas plaire à tout le monde. La langue est superbe mais surannée. Je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour apprécier le texte en VO et je le regrette.

La petite phrase que je retiens :
Si j'avais les voiles brodés du ciel
Ouvrés de lumière d'or et d'argent,
Les voiles bleus et pâles et sombres
De la nuit, de la lumière, de la pénombre,
Je les déroulerais sous tes pas.
Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rêves,
Sous tes pas je les ai déroulés.
Marche doucement, car tu marches sur mes rêves.
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La poésie des grands espaces et du folklore irlandais dans toutes sa splendeur. États est un des plus grands si ce n'est le plus grand poète irlandais. A lire le soir au coin du feu tandis que le vent souffle au dehors, un verre de bon whisky à la main
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Un poète qui fait partie de mes bien-aimés. Les poèmes « Les blancs oiseaux et La chanson d'Aengus le vagabond » sont accrochés au-dessus de mon bureau.
Je pense que la lecture de sa poésie m'a influencée puisque aujourd'hui je vis sur une île où planent de grands oiseaux blancs. C'est une lecture qui nourrit l'âme.
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