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Critique de Lesperanza


Tome 10 de Banana Fish…
Je l'appréhendais, ce tome final. J'avais à la fois très hâte de le lire et pas hâte en même temps.

Ce dernier volume est un peu plus particulier par rapport aux autres. On a bien sûr la fin de l'histoire, mais celle-ci fait seulement trente pages. (Et tout va très vite…) Juste après, on a des petites nouvelles, toujours liées à Banana Fish - qui n'ont pas été adaptées dans l'anime. Je connaissais déjà bien de nom Angel Eyes, mais aussi The Garden with holy light - aka la partie où on voit Eiji des années plus tard, où je connaissais certaines illustrations par coeur pour les avoir vues sur les réseaux sociaux… Cela dit, hormis cela, c'était découverte complète pour ces nouvelles !

Bref, tout ça pour vous dire que je savais que cette lecture allait être éprouvante.

On commence donc par découvrir (redécouvrir pour ma part) le dénouement final.
31 pages.
31 pages où tout bascule.
La première fois que j'avais vu l'anime, je pensais avoir à peu près cerné la fin. (Rires)
J'étais si loin du compte…

Quand on ouvre le manga, on a comme d'habitude une double page avec un résumé de l'histoire et la tête des personnages. Je n'y ai jamais vraiment fait attention les tomes précédents mais là, pour la première fois, j'ai regardé et j'ai de suite remarqué que Lao était tout en haut, en premier…
Bref. Je mets ma main à couper que ce n'est sans doute pas un hasard.

Que dire sur cette fin ? Je ne vais pas en faire un pavé (sinon on y est encore jusqu'à demain), surtout que je ne veux pas spoiler le plot twist.
Mais en ce qui concerne la lettre d'Eiji… Je la connais si bien, pour l'avoir lu et entendu, encore et encore.
Tout ce que je peux dire, c'est qu'elle rend mieux en japonais. (Et en anglais à l'écrit) Mais… peu importe la langue, elle ne me laissera jamais indifférente.
Cette fin me bouleversera toujours, peu importe les années qui passeront. La douleur sera toujours présente. Peut-on réellement se remettre d'une oeuvre comme Banana Fish ?… C'est la question que je me pose.

——

Angel Eyes.
C'est la ‘nouvelle' qui suit la fin de Banana Fish. Ce fut donc une totale découverte pour ma part, comme je l'ai dit au début de ma critique ; même si je savais de quoi ça parlait. On découvre donc la toute première rencontre entre Ash et Shorter, lors d'un petit séjour en prison. Je me suis faite la réflexion que j'aurais bien aimé qu'il fasse un OVA pour ça ! Ou même pour toutes les ‘nouvelles' que l'on a, d'ailleurs. Cela aurait vraiment bien rendu à l'écran et aurait sans nul doute beaucoup plu à la fanbase Banana Fish - occasion de verser des larmes en plus, moi je dis pas non.
Enfin bon. Je ne m'attendais pas à avoir le pdv de Shorter ! Tout ce qui me vient en tête, c'est que ça donne vraiment envie de pleurer.
Non, en vrai, j'ai adoré cette partie - même si elle fait mal. J'ai eu une grosse sensation de déjà vu, en écho avec le séjour d'Ash en prison au début de Banana Fish, quand il fait la rencontre de Max, etc. Les deux scénarios sont vraiment similaires je trouve, c'est dingue… (et pas très positif ni joyeux, qu'on se le dise…)
En tout cas, c'est assez fou de voir Ash depuis le regard de Shorter. On découvre un Ash de quinze ans, déjà meurtrier, froid, imperturbable. Très ressemblant au Ash de dix-sept ans, finalement. Cela dit… il m'a semblé qu'il laissait davantage transparaître ses émotions à certains moments. (Même si cela reste très rare) Exemple quand il se met en colère contre Shorter, laisse des larmes couler sur ses joues, l'insulte et part en courant… Ou quand à la fin, il se lâche un peu et semble vraiment rire d'une façon presque insouciante, comme le souligne Shorter. le Ash qu'on connaît plus tard n'a jamais fait cela, il ne me semble pas, sauf avec Eiji. Il ne se se laisse jamais envahir par ses émotions. Les seules fois où on le voit pleurer, c'est quand ça touche des personnes qu'il aime, quand il est avec Eiji, ou quand il est seul…
On voit donc… une plus grande sensibilité chez le jeune Ash je trouve, une vulnérabilité un petit peu plus présente. Cela reste très peu visible, certes, mais j'ai eu l'impression qu'il y avait quand même cette petit différence-là, par rapport à après où il laisse encore moins les choses transparaitre…

J'ai adoré cette partie. J'ai eu envie de pleurer. J'adore l'amitié entre ces deux-là, je la trouve vraiment belle et touchante. On n'a pas pu en voir suffisamment dans Banana Fish, malheureusement… Leur duo est pourtant incroyable…

——

The garden with holy light. (Certains éléments révélateurs de l'histoire sont sous-entendus dans les lignes qui vont suivre, donc je préfère prévenir ! Lisez Banana Fish et revenez ensuite. :))
J'ai lu cette partie le lendemain parce que je n'avais pas la force d'enchainer en sachant ce qui m'attendait.
Je savais que c'était la partie qui allait le plus m'achever (et d'un autre côté je l'ai adorée et j'aurais voulu qu'elle ne s'arrête jamais…).
On retrouve donc Eiji des années plus tard. Je pensais avoir son pdv mais en fait non, on a celui d'Akira, la nièce d'Ibé, venue rendre visite à Eiji à New-York, où il séjourne à présent. On a aussi les pensées de Sing à certains moments…
Que dire ? On revoit Eiji. Sing. (qui fait 1m90 ??!!) Michael. (Que je ne m'attendais pas du tout à voir !!)

Le moment où Akira dit « J'aimerais vraiment aller à la bibliothèque municipale de New York. », j'ai senti mon coeur louper un battement en même temps qu'Eiji. J'ai dû lever les yeux de mon livre pour faire une pause, donc pour vous dire… le coeur lourd, la gorge nouée. Bref, comprendra qui pourra.
Je pense aussi à ce passage-là :
- … Tu n'aimes pas ton prénom ?
- Je le déteste !
- Moi je l'aime. "Akira" signifie "Aube". Je connais quelqu'un… qui a le même prénom que toi.
(J'ai cru que j'allais décéder intérieurement. T-T)
Oooh et le moment de l'interview d'Eiji, quand la journaliste lui dit « D'après ce que je sais, vous avez été agressé par des voleurs il y a quelques années et grièvement blessé », j'ai levé un sourcil et ma voix intérieure s'est de suite offusquée : « Agressé par des voleurs, vraiment ??! ». (je ne m'y attendais pas à celle-là !)

Enfin bon. Toutes les références à Ash, j'ai cru mourir. :')
Et quand Eiji ressort les photos d'Ash qu'il avait enlevé de son album…
Les larmes ont un peu débordé en même temps que lui, on va dire… (et de voir cette illustration que j'avais tant vu passer sur les réseaux…)

J'ai été étonnée par contre, légèrement déçue disons : j'avais vu passer des images d'Eiji, qui revenait devant la Public Library, et je pensais que c'était dans cette nouvelle là… Mais en fait, pas du tout. Étais ce un fanart ? :( (je n'ai pas réussi à retrouver la source de l'illustration, alors je suis un peu frustrée, m'enfin bon…)

——

Private opinion.
Nous voilà à suivre le pdv de Blanca et à découvrir sa rencontre avec Ash.
On voit ainsi le Ash de quatorze ans à travers le regard de Blanca… Un regard plutôt doux et protecteur je dirais (bien qu'il soit un tueur, mais l'un n'empêche pas l'autre n'est-ce pas ?), et assez perspicace. Il arrive si bien à le cerner je trouve… Et il prédit même le fait qu'Ash se retournera contre Golzine plus tard…
Voir le Ash de 14 ans a quelque chose de… comment dire ? qui te brise le coeur, qu'on se le dise. ‘Heartbreaking'.
Il a souffert à un point inimaginable dès son enfance. Et j'ai beau connaitre ce personnage depuis deux ans à présent, cela m'anéantit toujours autant je crois…

——

Fly boy, in the sky.
Dernière nouvelle, où on suit le pdv d'Ibé alors qu'il rencontre Eiji pour la première fois.
Dernière partie, très touchante et sur une note un peu plus légère pour finir cet ouvrage…
Cela m'a fait bizarre de me dire qu'elle avait été créée en 1984. Cela remonte à pratiquement quarante ans, c'est dingue ! Je me demande d'ailleurs ce que sont devenus les fans de Banana Fish qui ont découvert l'oeuvre avec les mangas, sortis dans les années 80-90. La plupart des gens que je connais ont découvert Banana Fish comme moi, grâce à l'anime paru en 2018. Je suppose qu'on peut dire qu'il y a eu deux générations différentes ayant connu cette oeuvre ?… J'aurais bien aimé rencontrer des personnes de cette 'première génération', avoir leur avis sur l'adaptation anime s'ils l'ont vu, etc. Cela m'intrigue...

——

À la fin, on a une toute petite dernière partie nommée « Les coulisses de Banana », quelques pages sur une ambiance un peu humoristique où y intervient Akimi Yoshida en personne parlant à ses propres personnages. C'est assez sympathique. J'ai trouvé cela un peu ironique de finir sur cette note-là, après ce qu'elle a osé nous faire subir le restant de l'ouvrage… :')

Mais bon. Voilà. Lecture finie.
Les mots me manquent. (Dit celle qui vient d'écrire un pavé !)
Je ne pourrai jamais exprimer avec de simples mots tout l'amour et les émotions indescriptibles que je ressens pour cette oeuvre.
Mais elle fait partie de moi, c'est indéniable. Et ce depuis que j'ai découvert l'anime en 2021.

Ce tome 10 m'a vraiment demandé une grande force mentale par contre, c'est inimaginable. :') Mais je l'ai adoré en même temps !…
Et actuellement, je me sens vide de me dire que j'ai fini les mangas…
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