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Critique de lilicrapota


Oh ! quelle jolie découverte !
Après quelques recherches net, j'apprends que cette auteur s'est fait connaître en 1987, avec « kitchen » (que je vais m'empresser d'acheter) ; la même année est paru « la ballade de l'impossible ». Impossible en effet de ne pas faire de lien entre cette « banana » et son compatriote haruki murakami !!!! J'y ai retrouvé tout ce qui me transcende : le mystère de l'autre, la symbolique très particulière des éléments naturels (pas de chat chez banana, mais les mêmes rideaux de pluie que chez murakami, les mêmes cerisiers en fleurs, les mêmes « effets » saisonniers (l'été) sur les personnages…) Il y a tout ce monde écrit, et il y a tout ce monde de l'inter ligne, du non-dit, du deviné, quelque chose qui échappe à la compréhension directe du lecteur mais qui parle à sa conscience (dans le sens : monde du ressenti, de l'émotion…)
Si le style est donc très proche de celui de murakami (sauf dans les dialogues où elle est loin d'égaler son confrère !!!), les thèmes abordés sont différents, mais comme chez Murakami qui explore dans chaque roman le thème du double, il semblerait que cette jeune auteure soit portée elle aussi par de solides récurrences (j'ai lu le résumé de Kitchen et il y a déjà des ressemblances avec celui-ci) : le deuil (avec la fille qui perd son petit ami), la sexualité « déviante » (dans celui-ci, Sui couche avec son père, puis avec son frère). Comme chez Murakami, les personnages ressentent des émotions parfois contradictoires mais profondément humaines (Kazami trouve qu'il se dégage un profond malaise de Sui mais ne peut s'empêcher d'être attirée par elle) ; il y a là aussi des « manèges à 3 », des sortes de liens entre les personnages qui ont des difficultés à se sortir du cercle (Kazami est au centre de la relation entre Saki et Otohiko (jumeaux) et Sui (la demi-soeur) : ce drôle de trio gravite autour de Kazami, lié à elle par le suicide de son petit ami, qui était en fait le traducteur du père des 3 enfants (ça, c'est l'intrigue principale, le noyau : les traducteurs de la 98ème nouvelle du père se suicident les uns après les autres. En vérité, si cela sous tend le texte, ce n'est qu'un prétexte, que l'excuse du lien entre les personnages… Mais l'intérêt de la nouvelle traduite est minime, même si à la fin du roman, un nouvel élément vient apporter un éclairage différent sur l'ensemble de l'histoire).
Bref ! L'auteure aborde aussi l'ambigüité des sentiments et leur normalité ( !) et, contrairement à Murakami, il y a une vraie fin !!!!! sans questions qui nous pourchassent ;-)
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