Après avoir posté une citation extraite de ce livre, je fus surprise par une réaction : « Histoire d'inceste entre un frère et une soeur. A fuir. » Qui doit fuir ? Ce fut en fait une succession de surprises. L'histoire est clairement annoncée. La thématique similaire est abordée dans par exemple «
La Patiente » de
Jean-Philippe Mégnin sans que cela fasse sourciller qui que ce soit. Ou pire encore, les romans qui abordent des « transgressions » de toutes sortes sont légion ne semblent pas effrayer plus que cela les lecteurs. Peut-être alors est-ce choquant de la part de
Marguerite Yourcenar. Toujours est-il qu'au lieu de me refroidir, l'effet contraire se produisit, probablement lié à mon esprit de contradiction.
Cette histoire d'amour dans la Naples du XVIIème ressemble à un tableau tout en clair-obscur de le Caravage. L'issue est sans appel : suicide programmé pour l'un ; l'autre refuse le couvent pour expier sa faute en cette période de Contre-réforme et son mariage placé sous le signe de la fidélité ressemble à une petite mort. Roman court au style ciselé.
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