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Critique de medsine


Ce recueil de 10 Nouvelles Orientales s'était totalement échappé de mon souvenir à peine un an après l'avoir lu. Soucieux de ne pas avoir de critique sur mon Babelio de cette lecture pourtant récente, je viens de relire entièrement ce petit livre. Lorsque j'ai repris le recueil, il m'était impossible de me souvenir de la moindre nouvelle, pourtant à chaque nouvelle page tournée, toutes ces histoires me revenaient en tête, non pas comme une impression de « Déjà vu » mais comme une certitude, une évidence. Et cette fois avec un grand plaisir.

Le peintre Wang-Fô d'abord, qui transforme avec son pinceau l'horreur ou la platitude du monde en ravissement sur papier, à ce point qu'il trompe l'empereur, lui donnant l'illusion d'un monde parfait loin d'une réalité sordide. L'art ici transcende le réel. A tel point qu'il sauve littéralement le peintre et son disciple de la mort lorsqu'ils fuient à travers l'oeuvre même, dans un bateau sur un fleuve qu'il a lui-même dessiné.

Dans l'homme qui a aimé les Néréides ou dans La chapelle aux hirondelles Marguerite Yourcenar nous fait faire connaissance avec des êtres mythologiques aux charmes mortels, chassées par les hommes et la religion. Une métaphore de la condition des femmes, dont les charmes sont suspects, profanes, destructeurs. S'ajoute avec le lait de la mort le thème du sacrifice maternel, de la femme outragée, mortifiée, littéralement emmurée, restreinte à son unique fonction nourricière.

Un beau recueil de nouvelles venant d'ailleurs, d'une écriture poétique aux accents homériques d'une certaine violence mais où s'ajoute ici une forme de douceur toute féminine.

24 août 2012
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