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Critique de IreneAdler


La montagne vous happe, vous envahi et quelques fois vous garde... Ceux qui vivent à leurs pieds disent qu'elles prélèvent leur part, pour ceux qu'elles laissent revenir...
Fukamachi, à son corps défendant, fini par céder à cette attraction. La découverte du probable appareil photo de George Mallory, premier alpiniste à avoir peut-être foulé le sommet de l'Everest (il n'en est pas revenu) l'intrigue et il cherche à en savoir plus. Puis sa rencontre avec une ancienne gloire de l'alpinisme japonais que tout me monde pensait disparue... le virus est là, la montagne pousse en lui...
Je suis admirative de ces hommes et femmes , des précurseurs et des suivants, ceux qui ne font pas ça juste pour dire "Ça y est, j'ai fait l'Everest ! Ça te tente l'Amazonie ?", pour les sacrifices que cela suppose, pour la force physique mais surtout mentale que cela induit. Ce manga restitue admirablement bien cet état d'esprit, le sens que peut avoir une ascension dans une vie. de l'exigence de la préparation, du la connaissance du risque : ils partent en sachant qu'ils peuvent rester éternellement là-haut. Taniguchi et Yumemakura ont su rendre sensible le combat de l'homme en l'homme, qui affronte une nature magnifique, sauvage et impitoyable mais aussi lui-même, la seule chose sur laquelle il a le contrôle. Il est renvoyé ça sa condition d'insecte qui veut s'entretenir avec les dieux ; elle nous renvoie à notre insignifiance mais nous force à nous dépasser et à devenir plus fort. Survivre à 8000 mètres, c'est survivre à presque tout le reste.
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