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Le sommet des dieux tome 5 sur 5

Sylvain Chollet (Traducteur)
EAN : 9782871297802
320 pages
Dargaud (06/05/2005)
4.56/5   379 notes
Résumé :
Habu, après avoir sauvé la vie de Fukamachi, continue son ascension clandestine de l'Everest.En levant les yeux, Fukamachi aperçoit la silhouette de Habu, minuscule, loin au-dessus de lui. Ses mouvements sont prodigieux... Pourtant, Fukamachi sent que pour lui, l'aventure s'arrête là, il a frôlé la mort. Les hallucinations se sont calmées mais la migraine ne le lâche pas, Il est redescendu en dessous des 7000 mètres où l'air est plus dense et Habu et son formidable ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Cinquième et dernier tome pour atteindre le sommet des dieux en compagnie de Habu et de Fukamachi, en dix épisodes, du 37ème au 46ème, avec, en plus, un dernier épisode qui revient sur l'ascension mystérieuse de Mallory et Irvine, en 1924. Ont-ils atteint le sommet? Probablement pas, mais le mythe est là.

En tout cas, ce cinquième tome est essentiellement consacré à deux ascensions, celle de Habu, hivernale face nord-ouest, avec Fukamachi qui le quitte pour le laisser accomplir seul son exploit, lui-même n'étant pas de taille pour cette face, et donc également celle que Fukamachi réalisera plus tard par la voie normale.

Les dessins de Jiro Taniguchi consacrent le mythe Habu et le suiveur narrateur, Fukamachi. Ces deux hommes ont des objectifs proches, pour le premier, réaliser ce qui n'a jamais été réussi, pour le deuxième vaincre ses propres doutes et parvenir enfin au sommet convoité.

C'est donc une belle finale que ce dernier tome avec des personnages auxquels le lecteur a fini par s'attacher tant leurs idéaux respectifs restent grandioses pour le commun des mortels.
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C'est long et c'est lent, mais une fois qu'on est pris dedans c'est passionnant. "Le Sommet des dieux", série en 5 tomes parue au début des années 2000, est l'adaptation en manga du roman "Kamigami no itadaki" de Yumemakura Baku, célèbre auteur de récits de Science-Fiction et d'aventure au Pays du Soleil Levant, et effectivement cela se sent tellement la narration est emprunte toutes ses ficelles aux techniques littéraires. Mais attention, c'est Jirô Taniguchi le meilleur dans sa partie qui est en charge des graphismes très réalistes : les décors qu'ils soient anodins ou grandioses fourmilles de détails, et avec les visages très expressifs filmés sous tous les angles les personnages prennent vie sous nos yeux. Avec ses artistes, jamais la montagne n'aura été aussi belle (mais dangereuses aussi ^^) ! Et pour ne rien gâcher, cela a été édité en France en format deluxe par Glénat… La vie est belle, oh yeah !


Fukamachi, photographe alpiniste traumatisé par la mort récent de deux amis, traîne sa misère dans Katmandou avant de faire l'acquisition d'un vieil appareil photo dont les secrets pourraient révolutionner l'Histoire de l'alpinisme mondial. Et de fil en aiguille savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest lui emporte presque moins que savoir comment Habu Jôji est devenu Bikhalu Sank, « le serpent venimeux » redouté de tous les sherpas du Népal…
Dans ce tome 5, Fukamachi et Habu Jôjii se lancent à la conquête des 1000 derniers mètres qui les séparent de l'Everest, mais un seul d'entre d'eux en reviendra vivant… pour repartir à l'assaut de l'infini et percer les mystères de l'appareil photo de George Mallory… Je n'en dis pas plus pour préserver le suspens et le plaisir de la découverte ! blink

Dessins splendides, qui nous offrent des visions vertigineuses du sommet des dieux et un panoramique en trois dimensions du toit du monde, mais aussi une belle histoire extrêmement soignée dans sa narration, qui raconte moins le combat des hommes contre la montagne que le combat des hommes contre eux-mêmes, les morts aidant ici les vivants avant que ces derniers ne leur rendent hommage. Un joli passage de témoin entre les différentes générations d'alpinistes et un beau moment d'humanisme… Ceux qui osent encore écrire que les mangas avec du fond sont rares ne savent pas chercher ou sont victimes de leurs préjugés !
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La montagne vous happe, vous envahi et quelques fois vous garde... Ceux qui vivent à leurs pieds disent qu'elles prélèvent leur part, pour ceux qu'elles laissent revenir...
Fukamachi, à son corps défendant, fini par céder à cette attraction. La découverte du probable appareil photo de George Mallory, premier alpiniste à avoir peut-être foulé le sommet de l'Everest (il n'en est pas revenu) l'intrigue et il cherche à en savoir plus. Puis sa rencontre avec une ancienne gloire de l'alpinisme japonais que tout me monde pensait disparue... le virus est là, la montagne pousse en lui...
Je suis admirative de ces hommes et femmes , des précurseurs et des suivants, ceux qui ne font pas ça juste pour dire "Ça y est, j'ai fait l'Everest ! Ça te tente l'Amazonie ?", pour les sacrifices que cela suppose, pour la force physique mais surtout mentale que cela induit. Ce manga restitue admirablement bien cet état d'esprit, le sens que peut avoir une ascension dans une vie. de l'exigence de la préparation, du la connaissance du risque : ils partent en sachant qu'ils peuvent rester éternellement là-haut. Taniguchi et Yumemakura ont su rendre sensible le combat de l'homme en l'homme, qui affronte une nature magnifique, sauvage et impitoyable mais aussi lui-même, la seule chose sur laquelle il a le contrôle. Il est renvoyé ça sa condition d'insecte qui veut s'entretenir avec les dieux ; elle nous renvoie à notre insignifiance mais nous force à nous dépasser et à devenir plus fort. Survivre à 8000 mètres, c'est survivre à presque tout le reste.
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Ce cinquième tome clôt en beauté cette magnifique série à la gloire de l'alpinisme et de tous les hommes au courage hors norme qui défient les plus hauts sommets du monde.
La montagne est encore omniprésente dans ces pages, et elle nous est montrée sous un jour différent. Elle est forte, tout simplement. Les dernières illusions du lecteur (s'il en avait encore !) sont balayées : la nature a toujours eu, a toujours, et aura toujours le dessus. Il me semble que c'est ce que l'on retient avant tout de cette lecture.
Le vent, le froid, la roche, la glace : tous ces éléments naturels ont une vie propre, c'est ce que l'on ressent avec force à travers les dessins. Face à eux, les hommes sont tout petits, si valeureux soient-ils. Les différentes générations d'alpinistes se succèdent, certains connaîtront l'échec, d'autres le succès : qu'importe. La montagne, elle, sera toujours là, "Bouleversante. Inaltérée. Accablante." Par cette permanence, elle assure sa supériorité.
"Continue d'avancer avec ton coeur. Avec tout ton coeur." se répètent en boucle Habu et Fukamachi lors de leurs ascensions pour s'encourager : à travers le récit, on comprend que même si la préparation physique est capitale à qui veut s'attaquer aux plus hauts sommets, elle n'est pas l'élément le plus important de la réussite, ni même de la simple survie. le plus important est le mental. Cette série le sommet des dieux est justement un merveilleux hommage aux hommes d'exception que sont les grands alpinistes.
Pour conclure sur l'ensemble des cinq titres, j'ai été complètement bluffée par les émotions que peuvent faire naître quelques dessins (mais quels dessins !), et par la richesse de ce que l'on peut transmettre en si peu de mots. Chapeau !
Enfin, pour ceux que l'alpinisme intéresse, et que le questionnement sur la motivation des pratiquants concerne, je recommande vivement le livre (cette fois, ce n'est pas un manga) "Là-haut. Une femme sur le toit du monde" de Lene Gammelgaard. L'auteur, psychologue de formation, a elle-même atteint le sommet de l'Everest, et elle livre un récit dans lequel elle s'interroge sur les motivations des uns et des autres. C'est passionnant.
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beau manga d'alpinisme mais pas que…

A priori, nous sommes loin de la douceur et de l'onirisme habituel de Jiro Taniguchi. Bien au contraire, voici un manga technique au trait un peu dur, tout à fait adapté à l'univers de la haute montagne.
L'auteur sait admirablement dessiner la dureté de la montagne, nous faire ressentir combien l'homme est minuscule et si fragile lorsqu'il ose l'affronter.
L'épisode de la chute d'Habu Jôji dans les grandes Jorasses est véritablement terrifiant. La peur, les doutes des alpinistes sont tout à fait communicatifs.

J'ai moi-même couru la haute montagne, et j'avoue que cette lecture m'a véritablement fait l'effet d'une douche glacée.

Mais l'univers du rêve et du mystère s'infiltre tout de même.
Des passages évanescents, délicats, épais s'insinuent comme celui dans lequel apparaît le fantôme de son ancien équipier venant chercher le héros sur le point de mourir, puis celui qui voit le second héros de cette épopée hanté par ses propres tourments.
Le final de la saga va faire renouer l'auteur avec la dimension spirituelle qu'il adoptera notamment dans les « gardiens du Louvre », autre magnifique ouvrage.

Une longue saga en cinq volumes conséquents sur le monde de la haute montagne et un témoignage sur l'admiration que des hommes peuvent éprouver pour leurs modèles. Des personnalités fortes et mystérieuses, en quête d'elles-mêmes ou de leur idéal.
Jiro Taniguchi nous montre combien il est un maître du manga capable d'aborder des styles « narratifs » fort différents révélant ainsi l'étendue de son talent.

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Si mes jambes refusent d'avancer, j'irai sur les mains.
Si mes mains refusent à leur tour, j'irai sur les doigts.
Et si mes doigts ne veulent pas, j'irai en mordant la neige à coups de dents.
Si je n'y arrive pas avec les dents, il me restera les yeux.
Je marcherai avec mes yeux.
J'avancerai en suivant la route de mon regard.
Et si ça ne marche pas...
Si vraiment rien de tout ça ne marche ...
Si vraiment, vraiment, vraiment, il n'y a plus rien à faire...
Si vraiment il n'y a plus moyen d'avancer même en mettant toutes mes forces...
Alors...
J'irai avec le coeur.
Avec tout mon coeur.
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"Je me dis aujourd'hui que chaque homme à un rôle qui lui est fixé par le destin...
L'histoire a voulu que je sois le dernier témoin oculaire de Mallory et Irvine. Bien sûr, il est possible que l'un deux ait atteint le sommet de l'Everest. Mais il est aussi possible qu'ils n'aient pas réussi.
En fin de compte leurs silhouettes sont les nôtres, à nous tous qui vivons en ce monde. Mallory et Irvine continuent de marcher encore maintenant.
Mais la mort vient toujours frapper en cours de route.
Je crois que l'important, c'est ce que l'on est en train d'accomplir lorsque la mort arrive."
N.E. ODELL
Londres, janvier 1987
(p. 277)
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Pourquoi gravir les montagnes ?
Quel est le sens de la vie ?
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Pourquoi gravir les montagnes ?
Quel est le sens de la vie ?
Ces questions et leurs réponses furent balayées comme de vulgaires détritus...
Tandis que le ciel d'azur absorbait son corps et sa conscience.
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Continue d'avancer...
Avec ton cœur.
Avec tout ton cœur.
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