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Critique de TheWind


Jeune princesse à la vie bienheureuse et insouciante, la vie de Marie-Thérèse Charlotte bascule avec les premiers émois de la révolution.
Conduite à Paris, puis emprisonnée avec sa famille au Temple, elle fut la seule rescapée du destin funeste qui s'abattit sur son père Louis XVI, sa mère, Marie-Antoinette et son jeune frère, le Dauphin de France. Je ne vais pas vous raconter L Histoire. On la connaît par coeur...

Ce roman se raconte à la première personne. le « je » renforce souvent le côté intimiste d'un roman, il est censé rapprocher le lecteur de son narrateur et pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à me sentir en osmose avec « Mousseline la Sérieuse » ainsi nommée par sa mère. Peut-être parce que l'auteure, Sylvie Yvert, a fait le choix de ne rapporter que des faits bien connus. Des faits vérifiés et éloignés de toutes les rumeurs et extrapolations sur « Marie-Antoinette la frivole et son débonnaire époux royal. ». C'est tout à fait louable de chercher à rétablir les faits et rien que les faits, mais cela donne un ton un peu ennuyeux à ce roman et même parfois agaçant.
Voire larmoyant et apitoyant. A trop vouloir redorer le blason bien terni de ses parents, à trop vouloir les présenter comme des personnes charitables, justes, réfléchies et vertueuses, Marie-Thérèse finit par manquer de crédibilité.
Alors, oui, bien sûr, la Révolution n'a pas été tendre avec la famille royale et sa fidèle noblesse. Certes, ce fut même une vilaine boucherie, une cruauté sans nom, une barbarie ..mais présenter le couple royal comme s'il s'agissait de saints sacrifiés, c'est à mon avis, un peu exagéré et pas forcément réaliste.
Sans doute, Marie-Thérèse avait de ses parents une image hautement idéalisée et de cela, on ne peut pas la blâmer mais j'avoue que cela m'a quelque peu énervée.
Il faut dire aussi que la merveilleuse biographie de Marie-Antoinette toutes en nuances de Zweig a laissé des traces et que j'ai du mal à la percevoir autrement. Marie-Antoinette n'était certes pas cette écervelée, cette catin frivole, cette débauchée à laquelle les révolutionnaires ont prêté les pires vices mais elle était cependant fort dépensière et en cela, elle n'a certainement pas volé son surnom de « Madame Déficit ».
De cela, on n'en parle pas dans ce roman.
Ici, elle incarne plutôt la mère idéale, représentée dans les tableaux de Louise-Vigée-Lebrun, affectueuse, attentionnée et digne. Il en va de même pour Louis XVI.
Un père bon, aimable, indulgent et ce qui est frappant, emprunt d'une dignité sans pareille face à la calomnie. C'est lui qui apprit le pardon à sa fille. Qui lui apprit à pardonner et à continuer à aimer la France, malgré tout.
C'est sans doute cet aspect qui m'a paru le plus poignant dans ce livre :
ce pardon accordé à tous ceux qui leur avaient fait du mal, à tous ceux qui les avaient trahi, à tous ceux qui avaient tué au nom de la Vertu !


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