Je renoue avec plaisir avec l'Histoire de France avec ce livre de
Sylvie Yvert qui prête sa voix et sa plume avec brio à la survivante de la prison du Temple,
Marie-Thérèse-Charlotte de France.
Écrit à la première personne, ce récit raconte les dernières heures de la royauté, de la prise de la Bastille, des morts de
Louis XVI et de
Marie-Antoinette à l'atroce agonie du petit Charles dans un texte qui nous fait entrer dans l'intimité de cette famille royale décimée. Il nous raconte aussi ce qu'il advint de
Marie-Thérèse après ses plus de trois ans de captivité, elle pour qui l'exil succéda à l'emprisonnement.
Celle-ci dresse le portrait de ses parents dans ces heures sombres : un
Louis XVI bonhomme et qu'elle aimerait voir plus combatif et une
Marie-Antoinette forte et peu encline à renoncer face aux révolutionnaires.
Marie-Thérèse est parfois critique envers son père et les décisions qu'il a prises, toujours admirative de sa mère.
On sent dans tout le texte un véritable amour de sa part, ce qui la conduit parfois à beaucoup d'indulgence, voire à trop vouloir montrer ses parents comme des personnes bienveillantes, justes et dignes, victimes de la cruauté impitoyable de leurs tortionnaires.
Des personnages idéalisés dans un récit qui assume totalement sa subjectivité. Un parti pris qu'il faut accepter pour entrer totalement dans ce récit imprégné de la sensibilité de
Marie-Thérèse et de son seul regard sans aucune voix contradictoire.