La France est d’abord une nation « idée ». Ce n’est pas un hasard si sa devise est Liberté, Egalité, Fraternité. Des concepts pas une figure.
Mona Ozouf
… le vent de l’ouest marin, puissant, qui transforme les rues du centre en canyons, dégage le front et fait les joues fraîches
Maylis de Kerangal : « Voilà, je viens du Havre, c’est ma provenance » p. 162
Une société ne peut pas devenir démocratique si elle est gouvernée par les préjugés et l'ignorance d'autrui.
Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France.
Une ville n'est faite que de ses habitants. Le reste est décor.
p. 134, "Le Creusot, l'amour des fantômes", Christian Bobin.
L'amour sauve ce qu'il voit. Il n'y a aucune différence entre voir et écrire.
p. 133, "Le Creusot, l'amour des fantômes", Christian Bobin.
"Ce qui va le mieux à cette ville, comme une robe à une fille, c'est la neige et même, plus radicalement: un seul flocon de neige. On ne imaginer rien de plus serré sur le double songe de sa vie et de sa mort. Plus impérialement pauvre. Un flocon de neige dit la chute des rois. Cet atome du visible, sa part insécable et fantomatique, ce blanc un peu gris qui fait chanter les fenêtres fait la ville.
p.141,"Le Creusot l'amour des fantômes", Christian Bobin
"Il y a dans les rues sidérées du Creusot bien plus de saints qu'au Vatican, si, par "sainteté", on entend l'humble fait de vivre jour après jour sans rien comprendre et de faire face, comme l'oiseau s'élance et saute de la falaise."
p.139,"Le Creusot l'amour des fantômes", Christian Bobin
"Il suffit de gratter la surface du visible: il y a autant de miracles que d'herbes folles et de chats susceptibles. Le moderne vieillit mal. L'éternité reste jeune.."
p.138, "Le Creusot l'amour des fantômes", Christian Bobin
Chaque trimestre Zadig le fera à sa manière. Avec des mots porteurs comme il est des murs porteurs. Au moment où notre société se fracture, nous avons la conviction qu’elle manque d’un récit à partager. C’est ce récit, tissé de tous les récits qui racontent la France d’aujourd’hui qui nous vous proposons.
Eric Forttorino
L'âme d'une ville est ce qui tache nos yeux de manière indélébile.
p. 138, "Le Creusot, l'amour des fantômes", Christian Bobin.