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Critique de MadameTapioca


De la naissance au crépuscule de l'existence, voici la longue et tumultueuse vie d'Archie, la fouine boiteuse, racontée de sa propre main.

A l'instant où sa mère le vend contre une poule et demi à Solomon, un vieux renard prêteur sur gage, le destin d'Archie semble scellé. Mais il va découvrir l'écriture, Dieu et prendre conscience de sa propre finitude. Des doutes et des questions surgissent en lui, la raison commence à dominer son instinct animal même s'il reste tapi, prêt à émerger dans des situations difficiles.

J'ai abordé ce texte comme une fable, attendant avec impatience la morale. Mais il n'y a pas de morale. « Mes désirs futiles » est à mon sens un conte philosophique. L'auteur utilise l'anthropomorphisme pour aborder les grandes questions que tôt ou tard nous nous posons tous : le sens de la vie, le mystère de la mort, Dieu, la dureté de l'existence qui exige tant et rend si peu.
C'est aussi un moyen pour lui de réfléchir à ce qui sépare l'être humain de l'animal : la connaissance, la capacité de réflexion, la curiosité d'apprendre, la volonté de laisser une empreinte avec la force de l'écrit.

Si les questionnements sont profonds et complexes, l'écriture, elle, reste dans la fluidité et la simplicité. On prend donc un vrai plaisir à suivre Archie mais le récit n'en est pas moins cruel.

NB : ce livre a connu un grand succès en Italie et Bernardo Zannoni, qui n'a pas 30 ans, a décroché le Prix Campiello pour ce premier roman.
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