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Critique de Cdeclercq


Il y a du Jacques Tati chez David Zaoui. Sa plume et son imagination sont à la fois drôles et poétiques. Nous sommes constamment sur le fil de l'émotion. J'avais beaucoup aimé son premier roman, Je suis un tueur humaniste, et j'ai retrouvé un peu de ce mélange de loufoquerie et de tendresse dans le parcours de son nouveau héros, Alfredo, jeune homme qui vit encore chez papa et maman et ne trouve pas d'emploi stable. Il faut dire que sa relation avec son référent Pôle emploi est assez gratinée et plutôt cocasse! Et voilà qu'un singe capucin à qui il ne manque que la parole, Schmidt, entre dans sa vie (en même temps, il a sauvé la sienne puisqu'il devait finir dans un bouillon de poulet) et va la transformer jusqu'à lui permettre de s'assumer dans ses contradictions et d'accepter enfin d'être lui puisque, n'est-ce pas, tous les autres sont déjà pris!
Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce roman qui ne se prend pas au sérieux mais aborde, sous l'apparence de la légèreté, beaucoup de thématiques de notre "pôvre" monde moderne: le boulot, l'amour, les parents, nos vieux et ce que l'on peut en faire...
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