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4,18

sur 175 notes
Si vous aimez rire, sourire, vous émouvoir, vous attendrir, vous retrouver, ce roman est fait pour vous !
Un pur délice!


Alfredo Scali (et non Scalope voyons), juif non pratiquant est un artiste peintre qui a tout le mal du monde à être reconnu. Né dans une famille juive qui apprécie particulièrement les animaux avec un père travaillant au zoo, Alfredo peint les rêves des animaux. Il aime deviner les contrées oniriques de ces animaux endormis. Mais personne ne veut de ses toiles, personne ne croit en lui. Il finirait presque par perdre confiance le pauvre Alfredo. En attendant le succès, il court de job en job, des boulots tout aussi désopilants qu'à l'opposition de ses ambitions. Il écrit au responsable du pôle emploi pour être entendu mais ce dernier est un homme très particulier qui lui répond de manière robotisée la même litanie sur la nécessité de travailler. Ces passages m'ont d'ailleurs bien fait sourire car Alfredo n'a pas sa langue dans la poche !


Lorsqu'on confie un singe dressé à sa grand mère atteinte d'Alzheimer et que cette dernière des années plus tard est sur le point de faire griller la pauvre bête dans son bouillon, Alfredo reprend l'animal chez lui. Et c'est là que sa vie est sur le point de changer. Schmidt est un singe particulier aux multiples talents cachés.


Entre les rêves d'Alfredo et Schmidt, il y a aussi les parents et amis qui sont chacun un bel exemple d'humanisme. de beaux portraits qui poussent Alfredo à se rapprocher peu à peu de qui il est vraiment.


Ce roman m'a vraiment beaucoup plu, je l'ai d'ailleurs lu d'une traite. Car il révèle une palette multicolore de sentiments, de fraîcheur, d'humour, de tendresse et une réflexion touchante sur l'importance de croire en soi et en ses rêves. Les coups de pouce vont bon train pour aider notre artiste en herbe, un peu à l'image de la vie qui nous offre elle aussi des rencontres et des hasards vitaminés.


Qui n'a pas déjà eu cette impression de porter un masque pour se fondre dans la masse ? Pour plaire, pour être comme ils veulent, les autres. Ce roman nous ramène à nos origines en nous passant ce beau message : sois toi-même, les autres sont déjà pris !

Merci à NetGalley France pour l’envoi gracieux de ce très beau roman.
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Chers Babeliotes, amis très chers ou pas du tout,

Je sais que vous allez certainement m'en vouloir. Certains seront même extrêmement fâchés et agacés par mes propos et ma façon d'agir. Je m'en excuse d'ores et déjà, mais il faut absolument que je vous parle d'un…roman que j'ai lu il y a quelques mois et qui me trotte encore dans la tête (c'est vous dire !).
D'ailleurs, j'en ai déjà vaguement parlé, sur deux autres de mes modestes chroniques. Si vous voulez bien vous donner la peine de lire mes humbles billets sur « Libres dans leur tête » de Stéphanie Castillo-Soler et de « Sept jours au Mazet-St-Voy » de Yves Montmartin, tous deux amis babéliens talentueux, vous aurez un petit aperçu de ce que je pense de ce…roman qui m'a bouleversée.
Oui, car « Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris » de David Zaoui m'a….bouleversée ! Littéralement.
Ce ….roman m'a chamboulée, émue, époustouflée. Il m'a redonné confiance en moi, en la vie. Il m'a rendue heureuse et m'a fait rire. Ce…roman a fait trembler mon âme sensible et a retourné mon coeur d'une façon que je n'ai jamais cru possible.
Je ne vous ferai aucun résumé de ce…roman. Je ne suis pas une quatrième de couverture et vous pourrez toujours aller sur la page de présentation babélienne de ce…roman pour en savoir un peu plus que ce je souhaite vous en dire.
Mais, j'avoue donc : ce…roman est bouleversant. De bêtise. Émouvant…d'absurdité. Époustouflant…de maladresse. J'en suis encore troublée…d'incompréhension.
J'ai été émue de voir qu'un texte, pour moi dénué de sens, vide d'idées et sans fil conducteur puisse être publié, alors que d'autres auteurs, bourrés de talent, n'arrivent pas toujours à se faire lire, sinon à se faire une petite place au soleil. Émue aux larmes. De tristesse.
Je ne connais pas Mr. Zaoui. J'ai lu son…roman dans l'espoir de passer un bon moment, de rire.
Le résumé promettait une histoire avec une grand-mère (j'ai adoré mes grand-mères quand elles étaient de ce monde), un petit singe (j'adore les animaux, même si mes préférés restent les chats), une amitié (j'adore mes amis), un peu d'amour (je suis très amoureuse, c'est la Saint-Valentin, que diable !), du suspense (boo ! j'vous ai fait peur ?) et j'ai eu tout ça…mais sans rien y comprendre !
Ce…roman m'a rendue heureuse…lorsque je l'ai enfin fini ! Parce que oui, je l'ai lu jusqu'au bout. Confiante que, dans le dernier chapitre, la dernière page, la dernière ligne ou le dernier mot même, quelque chose allait enfin donner un sens à ce….roman. Mais non. Peine perdue. En fait, pas de peine, non : j'ai beaucoup ri quand je me suis rendue compte que je venais de tourner la dernière page sans même m'en apercevoir et que, si histoire il y avait eu, elle était (enfin ou déjà ?) finie.
J'en suis donc ressortie le coeur retourné…pardon, pas le coeur…l'estomac retourné (je me suis trompé d'organe !) et l'âme tremblante de jalousie !
Ben oui, si ce…roman fait vivre son auteur, sans la contrainte d'avoir des horaires á respecter, les ordres du patron à suivre, la mauvaise humeur des collègues à supporter, je suis jalouse. Parce que je me demande si je n'arriverais pas à faire, sinon mieux, du moins pareil ! J'ai confiance en moi.
Je le répète : je ne connais pas Mr. Zaoui. J'aime l'absurde quand c'est Maitre Desproges qui l'écrit, parce que ça tient du génie : z'avez qu'à essayer « Des femmes qui tombent ». C'est merveilleux. Mais l'absurde, le déjanté de Mr. Zaoui m'a déconcertée. En plus franc : j'ai rien compris et je me suis enquiquinée à pied, à cheval et en voiture.
Pour finir (au risque de me répéter), je ne connais pas Mr. Zaoui, mais je le remercie et j'espère qu'il ne m'en voudra pas de le dézinguer de cette horrible façon. Mais puisque je n'ai pas aimé son…roman, celui-ci aura au moins servi à me permettre d'essayer de vous renvoyer sur deux ou trois de mes petites critiques minables qui vous parlent de deux ou trois Romans d'Auteurs très doués et qui méritent d'être lus.
J'ai nommé :
Mr. Yves Montmartin – Sept jours au Mazet-St-Voy – Pour le suspense et le don d'écriture
Mme Stéphanie Castillo-Soler – Libres dans leur tête – Pour l'amitié et le don d'écriture
Mme Cristine Verlédène – L'ècho de ta mémoire – Pour l'amour et le don d'écriture.

Merci.
À tous les quatres !

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Fichtre ! J'aurais adoré avoir un singe plus précisément un capucin comme Schmidt ( que je n'aurais sûrement pas appelé de ce nom allemand sinistre, qui détruit tout charisme avant même qu'on le connaisse ) même si pour le moment je suis loin de l'Alzheimer....Vous allez dire, quelle relation entre un singe et la maladie d'Alzheimer ? Eh bien c'est le point de départ de ce truculent bouquin.
Par contre j'avais une mamie comme celle d'Alfredo, le mec protagoniste du bouquin, qui veut être ou est (?) peintre artiste, mais galère pour le moment, et qui pour elle, -elle c'est Daisy-, a loué les services de Schmidt le capucin ,"cet enkilé" (c'est du srilankais 😄)......Alors qu'Alfredo hésite entre la chance et la houtspa (culot monstre en yiddish), pour s'extirper de sa galère, Schmidt, lui n'a aucun soucis. Aprés avoir échappé belle au bouillon de Daisy, il se la coule douce ( Vive les srilankais et les nanas d'Alfredo ! ) et va même lui donner un coup de main, et quel coup de main !

Un livre vraiment bien écrit, mine de rien truffé de belles réflexions sur la vie, aux personnages attachants ( j'ai surtout kiffé grave sur le capucin multitalent , trop canon, 😀 ! L'animal de mes rêves ! ), plein d'humour, d'optimisme et d'amour et un zeste de folie, où même le rabbin est un humain qui doute de Dieu et sait plaisanter. Et puis il y a les frites, les frites casher délicieuses à déguster à Bruxelles....et beaucoup d'autres friandises qu'il ne faut surtout pas rater 😋!
Vu les sujets moroses qui sévissent dans les nouvelles publications et qui à la longue même avec une belle prose, dépriment, ce livre est un feu d'artifice !
Je me suis régalée ! Merci Ladybird !

Un grand merci aux éditions JC Lattés et NetGalleyFrance !

".....rien de rien ne devrait nous empêcher d'être nous mêmes, et de réaliser nos rêves."

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Avec un titre pareil, on peut s'attendre au pire, genre énième bouquin de développement personnel pontifiant sur la recherche du bonheur, à coup de platitudes édifiantes (style "le bonheur est en vous, il suffit de savoir écouter (au choix) son coeur-son âme-son corps-son psy") et vaguement culpabilisantes ("mais oui c'est facile, si vous n'y arrivez pas, c'est (au choix) votre faute-parce que vous êtes bête- parce que vous ne voulez pas"). Mais je m'égare, puisqu'il n'est pas question de ça ici. Enfin, un peu quand même, mais c'est drôlement bien (et mieux) amené. Et donc, nous avons un roman, une fiction (et pas un essai, hein), mettant en scène un personnage principal, Alfredo, jeune homme vivant dans une tour HLM de la banlieue parisienne, sur le même palier que ses parents. Si cet artiste peintre, spécialisé dans la peinture de l'inconscient des animaux, ne bénéficie (encore) d'aucune reconnaissance dans le milieu artistique, il a néanmoins le privilège de bénéficier de toute l'attention de son lobotomisé de conseiller Pôle Emploi, qui s'efforce de lui dénicher les boulots les plus épanouissants et en totale adéquation avec les aspirations profondes d'Alfredo, à savoir (j'en passe et des meilleures) : déménageur, laveur de voitures, testeur de toupies, vendeur de poissons exotiques. Autour d'Alfredo gravitent ses parents aimants et fiers de leur fiston, une grand-mère douce-dingue atteinte d'Alzheimer, des amis fidèles et ... Schmidt, un singe capucin femelle, dressé pour aider Daisy, la grand-mère susmentionnée. Schmidt, qu'Alfredo recueille chez lui après qu'elle ait manqué de passer dans une des casseroles de Daisy. Schmidt, qui a une façon très particulière de donner son avis sur les conquêtes féminines d'Alfredo, qui va changer la vie de celui-ci et l'amener à se faire confiance...
Ce roman est à l'image de ses personnages : singulier, généreux, un peu barré. On rit, on pleure, on s'énerve sur le conseiller Pôle Emploi, on s'attendrit, c'est plein d'humanité et de bons sentiments mais sans être mièvre, ce qui n'est pas si courant. C'est loufoque et jubilatoire, c'est léger mais pas superficiel, et l'air de rien, c'est aussi sérieux et ça s'emporte, entre les lignes (entre les mails!), contre une certaine conception du monde du travail qui ne laisse que peu de place aux artistes et à ceux qui tentent de sortir du rang des « boulotteurs » alimentaires pour rechercher leur idéal.
Et donc, conclusion ? Oui, il faut croire en soi, chercher sa voie, être soi-même (les autres sont déjà pris). Mais c'est plus facile quand on a un Schmidt sous la main :-) .
Merci à mes copines babeliotes Bookycooky et Ladybird, dont les avis m'ont donné envie de lire ce roman pétillant !
En partenariat avec les éditions JC Lattès via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Je ne peux pas prétendre noter véritablement ce livre, car je n'ai pu aller au-delà de 100 pages. le début m'a plu, l'originalité et les thèmes abordés, la vieillesse et le devenir des personnes âgées Alzheimer, l'impact sur la famille et les animaux, puis la difficulté à se faire accepter en tant qu'artiste, etc.
Mais très vite trop d'originalité pour moi a tué l'originalité, et je n'ai plus aimé. Vraiment déjanté !

Je reste moi-même et j'assume de ne pas avoir apprécié un livre pourtant plébiscité.
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Ce matin-là, dans ma boîte aux lettres, m'attendait sagement un ptit colis rieur, d'une charmante destinatrice ailée ... colis malicieux porteur du message suivant : « Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris » ...

Me voilà embarquée dans ce délicieux roman : une histoire loufoque, de la poésie artistique , une jolie caricature de notre société et cerise sur le gâteau, un ptit singe farceur !

Résultat : mes zygomatiques n'ont pu résister à un tel cocktail explosif !

L'histoire la voilà : un HLM, un ptit studio modeste où vit Alfredo Scali. Alfredo c'est un jeune artiste peintre qui s'accroche, désespérément, à son projet artistique. Un projet, vous conviendrez, un peu surprenant et poétique aussi : « l'inconscient des animaux à travers leurs rêves ».

Oui mais ... notre artiste a beau s'accrocher, rien à faire, il n'arrive pas à percer ! Il a pourtant, incontestablement l'art de l'auto-motivation mais non ! il lui manque ce « ptit quelque chose en plus » ...

Le voilà donc forcé et contraint de subir les affres de ce redoutable monsieur ... j'ai nommé : Monsieur Pôle Emploi !
Désopilants échanges de mails, quiproquos mordants et compagnies ... en bref, bienvenue dans le monde merveilleux de Pôle Emploi ! Une exquise caricature qui cache, soyons honnête, une certaine réalité et j'en parle par expérience !

Allez je m'autorise, là, une ptite parenthèse personnelle. Il y a quelques année, suite à un licenciement économique, je découvre ce cher Monsieur Pôle Emploi. Premier RDV (pas galant du tout ^^), j'arrive, pleine d'espoir, avec sous le bras mon fameux gros dossier d'inscription (d'ailleurs en passant je croulais, limite dessous !). S'en suit, un rdv très bref, quasi aucun mots échangés, inspection à la loupe des pièces, coup d'oeil rapide sur mon CV, tamponnage, serrage de main et me voilà partie un peu perplexe ... le temps passe, rien, le vide ... j'appelle ne comprenant pas ce silence et pensant qu'on m'avait oublié. Verdict : RDV dans plus de 6 mois ! J'objecte : « Pardon ?! 6 mois mais je veux un rdv, je souhaite être conseillée MOI ! » Réponse : « Non Madame, au vue de votre dossier vous êtes considérée comme AUTONOME » Ben au final, je me suis effectivement bel et bien « débrouillée » toute seule !

Enfin bon, revenons à nos moutons ... ou plutôt devrais-je dire, à nos singes ... car oui, c'est l'arrivée inattendue d'un charmant petit capucin qui va être à l'origine d'un tsunami bienfaiteur dans la vie de notre ami l'artiste. Schmidt, petit singe malicieux, a bien plus d'un tour dans son sac ... Et il se pourrait bien qu'il apporte à Alfredo ce « ptit quelque chose en plus » pour qu'il prenne enfin son envol ...

Donc, je ne peux que vous conseiller ce roman rayonnant, aux personnages si attachants ! Une bonne dose d'humour sous laquelle on découvre une belle réflexion et un message très optimiste !

Pour terminer ce billet-sourire je tiens à remercier, et ce chaleureusement, mon amie ailée, Magali. Un énorme merci pour ce, très agréable, moment ! Un choix judicieux empreint de ta bienveillance ...
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Et ben voilà ! C'était ça que j'avais envie de lire en ce moment !

Récemment, je suis passée, auprès de certaines Babeliotes, pour une vilaine snobe, qui plus est sexiste, parce que, dans une critique, j'avais épinglé ces romans plan-plan, aux personnages stéréotypés, à l'histoire "téléphonée" dès la première page, et dont les auteur(e)s pourraient être interchangeables tant leur style d'écriture est dépourvu de la moindre personnalité.

Ainsi que je l'ai déjà dit, je suis très éclectique dans mes choix de lectures. J'ai "besoin" de tout, c'est juste une question de moment. Et, là, je me suis régalée !
Je ne vous dirais rien sur l'histoire qu'il nous raconte. D'abord parce que le résumé éditeur suffit à nous en donner une idée et, ensuite, parce que j'aurais détesté qu'on m'en dévoile tout ce qui en fait le sel.
C'est un roman pétri d'humour, d'autodérision, de tendresse, bourré d'imagination et d'originalité.
J'ai été cueillie, épatée, attendrie. Bref, j'ai adoré !
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Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris de David Zaoui est un roman découvert en avant première grâce aux éditions J.-C. Lattès, que je remercie chaleureusement.
Alfredo Scali est un loser au grand coeur qui se rêve artiste, artiste peintre plus précisément. Il habite dans une HLM de banlieue, sur le même palier que ses parents juifs italiens.
Alfredo peint « l'inconscient des animaux à travers leurs rêves » : celui des ours bipolaires et des crabes kleptomanes, entre autres...
Sa famille est composée d'un père soigneur dans un zoo et d'une mère qui prépare inlassablement des pâtisseries sans oublier Daisy, sa grand-mère foldingue atteinte d'Alzheimer.
Il y a aussi.. Schmidt, une femelle capucin chargée d'assister Daisy mais dont Alfredo va devoir s'occuper. Ce qui va lui changer la vie.
Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris est un excellent roman, que j'ai lu d'une traite et qui m'a captivé.
Alfredo est très attachant, et j'ai adoré quand il écrit à son conseiller au pôle emploi. Les courriers qu'il lui adresse m'ont beaucoup fait rire, c'est excellent. Alfredo est un peu paumé. Il aime les animaux même s'il n'est pas ravi au premier abord de devoir s'occuper du singe de sa grand-mère. Il va vite s'y faire car Schmidt est amusante, attachante et j'adorerais avoir un singe comme elle à la maison :)
Dans ce roman, il y a de l'humour, des bons sentiments, de la tendresse, des personnages sympathiques, une bonne histoire... Tous les ingrédients sont réunis pour que cela donne un roman à mon goût :)
J'ai beaucoup aimé la fin, qui est très réussie.
Quand à la plume de David Zaoui, elle m'a conquise car c'est fluide, il y a pas mal d'humour et je relirais cet auteur avec plaisir.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture et je mets un très joli cinq étoiles.
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Quel plaisir de retrouver David Zaoui ! J'avais eu l'occasion de lire son premier opus «je suis un tueur humaniste» dont j'avais beaucoup apprécié, non seulement le sujet, mais surtout la plume.

« Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris » petit dérivé de la citation d'Oscar Wilde, mais surtout leitmotive d'un personnage attachante et modèle du héros principal de ce bouquin.

Le côté déjanté de l'intrigue met en valeur la réalité et les envies profondes. Chaque lecteur pourra y trouver son bonheur, ses réponses. La ligne directrice, comme un mantra tout au long des pages, être heureux malgré tout… Prendre le bon côté des choses, même dans ce qu'elles peuvent avoir de plus polluant.

C'est surtout de cela, que David Zaoui tente de nous parler à travers Alfredo, dont le seul rêve est de peindre « l'inconscient des animaux à travers leurs rêves » : celui des ours bipolaires et des crabes kleptomanes, entre autres… Non mais où a-t-il été cherché l'idée !? Alfredo hein pas l'auteur… (Quoi que…) Mais il est rattrapé par un quotidien, une réalité qu'il n'a pas envie de voir ! Lui, il veut peindre, il ne veut ni être déménageur, ni vendeur de Kebabs, et il ne veut surtout pas accepter les jobs que son conseiller Pôle Emploi l'oblige à prendre, s'il veut continuer à percevoir ses indemnités…

Il y a en toile de fond une étude sociétale sur l'obligation de trouver un job alimentaire, en zappant l'aspect primordial, l'épanouissement personnel.

C'est justement ce qu'Alfredo veut, être épanoui et faire ce qu'il aime faire. Mais n'est-ce pas le désir de chacun d'entre nous ?

Le changement entre les deux livres de David Zaoui, peut sembler radical, mais lorsque l'on découvre son second opus, on s'aperçoit qu'il aime jouer avec le lecteur, il aime pointer le ridicule des situations, même dans ce qu'elles ont de plus sombre (je suis un tueur humaniste.) pour les mettre en valeur et faire sourire son lecteur. Comme s'il s'était donné pour mission à travers sa plume, de faire du bien à ses lecteurs.

Certains passages sont jubilatoires, tellement ils sont improbables, et d'autres tellement farfelus, notamment les courriers à son conseiller pôle emploi, que l'on en redemande. Les personnages sont d'un tel naturel, que l'on a du mal à ne pas les apprécier. Chacun avec sa personnalité apporte une pierre à l'histoire et la rend encore plus belle.

Une lecture drôle, on sent que l'auteur se fait plaisir et le plaisir est communicatif. Une lecture qui nous rappel à quel point la vie est parsemée de petits coups de pouce qu'on ne sait pas toujours voir, tellement nous sommes conditionnés par un quotidien où nous portons un masque, pour nous fondre dans la masse. Cette masse qui nous happe et nous recrache quand les choix et les envies sont différents…

David Zaoui, concocte un petit bonbon savoureux qui se déguste avec plaisir, parsemé d'humour, mais toujours en nous ramenant à une palette de joies. Les joies, grandes ou petites qui nous font du bien et qui nous font avancer dans la grisaille du quotidien.

Pas de leçons de morale à deux sous, qui m'auraient de toutes les façons fait fuir, mais une très jolie histoire dans laquelle l'auteur nous dit, sans te le faire directement, que la vie est belle et qu'il faut toujours croire en ses rêves.

Une lecture que je vous invite à faire dès le 30 janvier, afin de vous apporter du rire et de la joie en ce début d'année 2019.

https://julitlesmots.com/2019/01/09/sois-toi-meme-tous-les-autres-sont-deja-pris-de-david-zaoui/
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Internet regorge de bonnes critiques pour ce deuxième livre de David Zaoui, mais ce n'est pas une raison pour ne pas en ajouter une ! J'étais un peu sceptique avant de le lire. « Encore un feel good book mâtiné de développement personnel » pensais-je.
Pas du tout. Il s'agit là d'une fiction joliment enlevée, qui certes fait appel / écho aux besoins de reconnaissance – amour – épanouissement que nous ressentons tous, mais il faut bien qu'un livre ait un sujet

Alfredo est artiste-peintre auto-proclamé looser. Il faut dire que ses toiles inspirées de la vie onirique d'animaux au mieux névrotiques, au pire barrés, ne fascinent pas les galeristes. Il traîne son spleen entre ses parents italo-juifs adorables et adorant, ses potes aux idées tranchées, son conseiller Pôle Emploi, dont le seul nom de Mr Bubard vous met sur la voie quant à ce qu'il faut en attendre. A cet entourage s'ajoute, en début de livre, Schmidt, le singe-capucin femelle qui s'occupait jusqu'à lors de la grand-mère de notre héros, et qu'Alfredo recueille pour lui éviter de finir en bouillon. Jusque là rien que du normal !

Je pourrais vous parler de l'influence (surprenante) de Schmidt sur le décollage de la carrière artistique d'Alfredo, des conquêtes féminines de ce dernier (pour la/sa bonne cause), du Sri-Lankais d'en-bas, d'un galeriste déprimé, de sages rabbins, d'un vernissage mondain, du reggae de Daisy, des pâtisseries à la pistache, etc. Toutes ces choses qui font que l'on passe avec plaisir de page en page sans s'ennuyer et en s'attachant aux uns et aux autres. Même à Bubard !

Mais je retiens surtout l'amour dans cette famille, la sagesse du père d'Alfredo, la malice de Schmidt, l'entièreté des amis.

Je pourrais développer sur le rattachement entre l'histoire et le titre, sonder les atermoiements d'Alfredo et l'influence de son cercle rapproché, mais d'autres l'ont déjà fait dans d'autres bonnes chroniques.

Non, je veux juste demander : A quand le film ?!! Et attendre le prochain livre de David Zaoui !
Lien : https://top-topic.com/sois-t..
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