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Critique de Alfaric


H était un géologue passionné d'archéologie. Depuis un incident dans un temple strantien il est à la fois porteur de toutes les maladies connues et inconnues, et capables de guérir tous les maux connus et inconnus. Il s'est fait homme-médecine jusqu'au jour où victime d'un lynchage il s'est retourné contre les siens pour commettre des génocides à la chaîne…
Le Dr Larmon Pels est un médecin mort-vivant bloqué à dix secondes du néant. Travaillant d'arrache-pied en microgravité, il est en quête d'H, qui pourrait lui permettre de vaincre la maladie nommée Mwalakharan Khurr, et qui sait sa propre maladie…
Malacar est un combattant de la liberté qui repousse l'échéance de la mortalité grâce aux traitement S-S, héros de la guerre entre les NADYA et les Ligues Combinés, il poursuit la lutte seul et contre tous, et il est en quête d'H qui pourrait lui permettre de mettre au point l'Arme de Destruction Massive qui pourrait changer la donne…
Francis Sandow est l'un des hommes les plus riches de l'univers. Astrofaçonneur Porteur de Nom, il sait mieux qui quiconque quelle est la malédiction d'H devenu à la fois messie et antéchrist…

Avec "Le Sérum de la Déesse Bleue", nous sommes dans un récit choral un peu haché vu qu'on passe d'un POV à l'autre sans prévenir et qu'il n'y a aucun équilibre et aucune rythmique dans la narration. Il y a un bon relationship drama centré sur Malacar, qui se demande si la voie qu'il a choisie est la bonne autant pour lui que pour la cause qu'il a choisi de défendre, et qui mais qui est heureux de quitter le rôle de terroriste pour endosser celui de commandant : c'est l'artiste psionique John Morwin et la réfugiée de guerre Jackara qui lui donnent la force et le courage d'aller jusqu'au bout des serments que naguère il avait prêtés… On se doute que Jackara à la fois douce et dure est la solution pour résoudre le problème de la déesse bleue aux deux visages (l'un angélique, l'autre démoniaque), du coup Francis Sandow héros et narrateur de "L'Île des morts" est donc ici plus guest-star qu'autre chose ! (et c'est quelque part c'est bien dommage)
Franchement c'est une belle histoire, mais pas forcément bien racontée. L'auteur qui a la poésie et l'amour de l'humanité en lui est victime d'un de ses défauts récurrents : tout ce qu'il raconte est très clair pour lui, mais pas forcément pour ses lecteurs… Ce qu'ici n'a pas passé avec mou c'est le personnage principal qui meurt comme une merde en une phrase, le combat des dieux qui est traité complètement hors-champ, e. Et puis c'est ballot d'approfondir un héros de guerre radicalisé, sans ne rien savoir sur le conflit qui l'a fait basculé dans la folie (on ne saura jamais qui sont les NADYA et les Ligues combinés, pourquoi elles se sont affrontés, et comment dans leur affrontement la Terre a été détruite). Et puis misère de misère, j'ai été obligé de farfouiller dans les appendices de l'intégrale pour comprendre que Shind n'était pas une Intelligence Artificielle ou une androïde mais une alien télépathe ayant l'allure d'un lémurien rondouillard de 60 centimètres… ça aurait si compliqué que cela de nous décrire la bestiole au moment ou elle apparaît dans le récit, et pas à quelques pages de la fin ?! Car au final, au lieu de clarifier le background ou de soigner la narration, l'auteur multiplie les monologues existentiels (car oui, ce n'est pas un hasard si tous les personnages de cette novella sont misanthropes et doivent évoluer émotionnellement et socialement avant de trouver l'Arcadie qui leur est propre)… Cela marchait bien dans "L'Île des morts" avec un récit à la première personne, mais ici le récit choral hache une histoire qui se veut passionnée mais dont les personnages et les idées sont mal utilisés !
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