Que serait Noël sans un éclat de Krystal ?

Peut-on parler de mensonge, quand on ne souhaite que le bonheur de l'autre ?

On a toujours le choix. Mais il vaut mieux faire le bon.

Je ne crois pas avoir déjà ressenti une émotion pareille. Je vis ce que j'ai tellement décrit, sans le connaître vraiment : quand la chair reçoit autant que le cœur donne.

Je préférais t'aimer en silence que te perdre d'avoir trop parlé.

D’un côté, il y a cet ami qui me connaît depuis toujours et, de l’autre, celui qui a été un pilier durant ma parenthèse étudiante. Deux histoires, deux relations vécues en parallèle et qui, par définition, n’auraient jamais dû se croiser.

-Justement j'avais besoin de me dire que l'amour n'était pas un vieux concept usé, réponds-je après quelques secondes de flottement.
Que des sentiments purs et profonds peuvent exister. Je sais que ceux que je décris ne sont pas réels, mais ils sont vrais. Et les témoignages de mes lectures me prouvent chaque jour que j'ai raison de croire en mes histoires de papier.

-Et nous ? me demande-t-il après un instant de silence. Tu voudrais y croire en nous ? Pour de vrai ?

La douceur de ses paroles me touche profondément. Le tremblement qu'il a tenté de dissimuler dans sa voix m'émeut. Nous y sommes. Les questions sont posées et je n'ai pas le droit de reculer.

C’est pour ça que j’offre des livres à ma famille, en temps normal. Faire cadeau d’un écrit qui nous a transportés est une jolie preuve d’amour, selon moi.

19h57. Mon cerveau boosté à l’adrénaline est incapable d’enchaîner les idées cohérentes. Pire, il semble soudain doté d’un humour lourdaud.
"Tu es une fille qui a du cœur. "
Très drôle, quand on sait qu’en cet instant il tambourine dans ma poitrine, comme la grosse-caisse d’une banda sur le refrain de La Pitxuri .
"La Pitxuri, la Pitxuri, le rendez-vous de nos dimanches après-midi…"
Décidément, le trac a le don de me rendre complètement gaga. Chez les autres, il apparaît sous forme d’une boule au ventre ou d’un besoin irrépressible de faire la conversation. Dans mon cas, il troque mon cerveau contre celui d’un rugbyman sortant de troisième mi-temps.

— C’est comme si j’avais répété un film avec des doublures et que le tournage allait au-delà de mes espérances. Tu crèves mon écran, tu sais ?
Et voilà mon cœur qui fond et se teinte de rose bonbon. Grégoire fait un pas supplémentaire, ne laissant que quelques millimètres entre nous. Il se penche pour murmurer à mon oreille :
— Te sentir vibrer sous mes doigts, mêler mon souffle au tien, ça vaut les plus beaux baisers de cinéma. Et là, si je ne me retenais pas, je pourrais ridiculiser Ryan Gosling dans ce film que tu aimes tant.
— N’oublie jamais, précisé-je dans un souffle.
— Promis, chuchote-t-il avant de déposer un baiser langoureux dans mon cou.