Jouissif, humoristique tout en étant très sérieux.
Cela m'a fait un peu penser à l'exoconférence d'
Alexandre Astier.
Je ne suis pas spécialiste de la narratologie ni de la sémiotique, je ne savais rien, ni des homéotéleutes, ni des métalepses. Je n'avais jamais entendu parler du test de
Bechdel qui permet de repérer la place des femmes dans une fiction. J'ai appris beaucoup et découvert l'humour et la culture d'
Alice Zeniter et je suis fan.
Ça commence par l'histoire d'un mec, normal, blanc, comme dirait
Coluche, ce mec va faire des trucs, c'est mieux si c'est bien viril, alors que s'il regarde l'eau couler sur le pont de l'Alma, le lecteur risque de se lasser. Mais s'il plonge pour aller sauver une femme en train de se noyer, là c'est bien, elle va mettre en valeur le mec, c'est ce qu'on appelle le « syndrome de la Schtroumpfette ». Elle nous explique par quelle prouesse, les écrivains arrivent à nous faire pleurer avec des personnages de fiction après avoir en quelque sorte signé un pacte avec le lecteur. On y trouve de nombreuses références, depuis
Aristote, en passant par
Umberto Eco ou
Frédéric Lordon. On y parle d'
Emmanuel Macron, de Flanby, le président normal, des médias, des affects dans
la politique.
Un texte destiné à être lu sur scène.
Absolument passionnant !!
Challenge Riquiqui 2022.