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Critique de pilyen



Alice Zeniter aime les endroits singuliers voire isolés. Dans son précédent roman "Sombre dimanche", ses personnages vivaient dans une petite maison perdue au milieu des voies de chemin de fer de la gare de Budapest. Cette saison, elle les propulse dans une île perdue des Hébrides, Mirhalay, dont la population se résume à son gardien taiseux. Hormis cette particularité, peut être le noeud thématique d'une oeuvre en devenir, le nouveau roman de celle qui obtint le prix du livre Inter en 2013 (ainsi que le prix des lecteurs de l'Express) ne brille hélas pas par son originalité.
Franck et Emilie vivent ensemble depuis 7 ans. Lui s'investit en tant qu'infirmier et n'aime pas son prénom. Elle s'épuise comme prof en collège et prépare une thèse sur un auteur de polars à succès : Galwin Donnell. C'est dans ce cadre là qu'elle a été choisie pour organiser le colloque sur l'auteur, se déroulant tous les trois ans dans cette île écartée du monde où il finit ses jours. Franck va la rejoindre, des interrogations plein la tête sur leur amour et sur ce refus d'Emilie de vouloir un enfant. Tout en nous intéressant aux conférences sur cet auteur, nous vivrons les derniers instants du couple.
J'ai cru percevoir ce qu'a voulu faire Alice Zeniter : profiter de cette évocation d'un auteur de romans noirs dans un endroit relativement anxiogène pour que ce délitement conjugal prenne lui aussi une allure de polar. Si le lieu, avec ses vents marins glacés, peut faire frissonner le lecteur et si l'invention biographique reste convaincante, on ne peut pas en dire de la totalité du roman qui est bien ordinaire. Pas facile d'être originale sur le thème de la séparation, surtout avec des personnages guère consistants qui ont du mal à lutter face à cet auteur bien plus intrigant, dont la présence nous fait complètement oublier le sort du jeune couple. le récit peine à nous intéresser malgré une écriture légère et agréable. Personnellement je me fichais pas mal qu'ils se séparent ou pas, ne les trouvant ni sympathiques ni attachants. Quand le roman instille un doute sur la mort de l'auteur, on voit arriver un dénouement avec ses gros sabots. Et même si l'auteure parvient à ne pas être complètement convenue sur ce coup là, arrivant même à vaguement me toucher, c'était trop tard, les jeux étaient faits.
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