AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Amadeo est un jeune garçon serviable et sympathique. Tous les matins, il enfourche son vélo et va rendre visite à Don Palermo, sur l'île de Lipari, afin de lui tenir compagnie et surtout lui lire les pages de l'horoscope, à la rubrique Amours. Car, ce vieil homme attend inlassablement depuis des années un message codé de son amour de jeunesse, la jolie Mietta. Ayant ainsi attisé la curiosité du jeune garçon, Don Palermo lui raconte son histoire... Il travaillait dans un cirque, avec ses parents, en tant que montreur d'ours. Lors d'une représentation faite à la demande de Don Pomodoro, parrain de la mafia, celui-ci ne trouve rien de mieux à faire que de tuer l'ours, parce qu'il ne l'avait jamais fait. Un peu par lâcheté devant le flingue pointé sur lui et parce qu'il nourrit sa vengeance secrète, Don Palermo se met au service du mafieux. Il fait ainsi la rencontre de sa petite-fille, Mietta, qui vient lui lire Les raisins de la colère alors qu'il est dans son bain. Une habitude qu'elle prendra tous les jours, au risque d'être aperçue par son grand-père...

Zidrou nous livre un voyage dans le temps et l'espace. de l'Italie chaude d'aujourd'hui à l'Amérique profonde des années 30, on suit avec intérêt l'extraordinaire aventure de Don Palermo. Entre histoire d'amour, de mafia, de crime et de vengeance, on retrouve tous les ingrédients pour faire un album à la fois touchant et cruel, tendre et violent. Alternant les flashbacks et le récit de sa vie, le vieil homme captive et fascine. Avec un scénario subtil, cynique et prenant, et aux répliques accrocheuses, Zidrou sait une fois de plus se renouveler et nous surprendre. le dessin d'Oriol anguleux, original et parfois terrifiant, en la personne de Don Pomodoro notamment, sert à merveille ce destin sombre, malgré l'omniprésence d'un rouge lumineux.

La peau de l'ours... il ne fallait pas le tuer...
Commenter  J’apprécie          342



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}