A l'énoncé du verdict, Lorenzo ne ressentit pas le réconfort espéré. Il avait naïvement cru qu'une décision de justice pourrait l'apaiser. Il s’était trompé dans les grandes largeurs. Sur le banc du tribunal, il resta de marbre, les yeux éteints.
Au fond, la peine infligé au tueur n'importait peu.Jamais plus il ne reverrait sa femme et ses enfants.
Une drôle d'impression sourdait en lui. Il ne se sentait plus dans la peau d'un flic, mais plutôt dans celle d'un pantin.
Un pantin désarticulé, malmené, tiraillé en tous sens par des enfants turbulents,
"Son teint vitreux ne trompait plus personne. Le Whisky le rendait malade, il l'attaquait corps et âme. Paul avait vieilli de dix ans en l'espace de quelques mois."
Lorenzo n'éprouvait aucune pitié pour elle. Son histoire à lui regorgeait d'une telle dose de cruauté qu'il ne ressentait plus aucune compassion pour autrui, a fortiori face aux malheurs qu'il jugeait dérisoires par rapport aux siens.
" Il avait trouvé celui que les Voix cherchaient.Qu'il soit mort ou vivant importait peu . Son corps portait la solution . "
"Un gros porc qui risquait la crise cardiaque à chaque instant, voilà ce qu'était devenu le flic sportif et élancé des débuts."
"Derrière cette façade d'étudiant modèle se terrait un tricheur sans scrupules, calculateur et insoupçonnable. Le cauchemar des surveillants. Un fraudeur aux nerfs d'acier, au génie inventif sans limites."
- Pourquoi déterrer et faire brûler un cadavre qui n'avait aucune chance d'être retrouvé ?