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Critique de 5Arabella


Il s'agit d'un récit à la première personne, d'un enfant puis d'un adolescent, José, qui nous raconte son quotidien, les événements marquants de son existence. Qui semblent très proches de ceux vécus par Joseph Zobel lui-même.

La première partie se déroule dans cette rue Cases-Nègres du titre. Une rue habitée par les noirs martiniquais, descendants d'esclaves, et qui continuent à travailler dans les champs de canne à sucre. Pendant ce temps, les enfants trop jeunes pour travailler sont livrés à eux-mêmes. Ce qu'ils apprécient terriblement, profitant de cette liberté de toutes les façons possibles, quitte à provoquer punitions et coups, si les adultes jugent qu'ils ont vraiment trop fait de bêtises. Dans la deuxième partie, la grand-mère de José, pour lui éviter de faire le même travail qu'elle, le met à l'école proche, où il acquiert l'art de l'écriture et du calcul, où il fait de nouvelles rencontres, et commence à voir d'un autre oeil le monde autour de lui. Dans la troisième partie, titulaire d'une bourse, il va au collège puis au lycée à Fort-de-France, où sa mère travaille comme domestique.

Roman d'apprentissage d'un jeune homme, qui grandit et voit progressivement le monde, ce qui l'entoure, d'une autre façon. le livre dessine une culture, une façon de vivre, un contexte historique, des personnages très justes et attachants. Il y a des passages drôles, des passages émouvants, l'auteur dit son grand amour à sa grand-mère, qui l'a élevé dans ses plus jeunes années. Et aussi son amour à son peuple, à toutes les personnes qu'il a côtoyées, qui lui ont permis d'être ce qu'il est, à l'île dans laquelle il est né, la Martinique.

Un beau livre, simple, limpide, émouvant et vivant.
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