AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MissAlfie


Il faut parfois se méfier de ses souvenirs et de ses impressions de jeunesse. Me concernant, je viens de vivre l'une de mes plus grandes déceptions, et je ressors de cette lecture stupéfaite : je n'étais vraiment pas futée en première pour trouver que ce bouquin était génial ! Un peu plus de quinze ans plus tard, je viens de passer deux semaines à lire ce roman bourré de misogynie et renvoyant une image des femmes bien caricaturale...

A l'origine, je ne gardais en mémoire que la partie "portrait d'une maison bourgeoise et de ses coulisses". Et c'est en effet la porte d'entrée de ce dixième roman de la saga des Rougon-Macquart. Zola, cruel et tragique, y dresse le portrait d'un immeuble qui, sous des abords de respectabilité parfait, cache en fait d'aussi sordides secrets que les chambres de Nana ou Gervaise...

Sans complaisance pour les bourgeois comme pour les domestiques, Zola raconte les mesquineries, les mariages arrangés, les affaires d'argent, les héritages cachés et l'adultère à tous les étages. Ah non, elle n'est vraiment pas respectable, la maison de Zola, mais bizarrement, on semble bien plus tirer sur les femmes que sur les hommes... le destin de Berthe, qui finira par tomber entre les griffe d'un Octave parfois bien violent avec ses conquêtes (encore un qui n'a pas du saisir la notion de non qui veut vraiment dire non), en est un exemple parfait tandis qu'on fait la fête avec Duveyrier chez sa maîtresse...

Dans ce roman centré sur l'intimité des ménages, Zola recrée une micro-société et égratigne la belle façade des ces maisons bourgeoises dans lesquelles ont rogne sur tout pour pouvoir s'acheter quelques colifichets, les femmes semblant n'être que frivolité, futilité et faiblesse...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}