Outsider des Rougon Macquart, cousin bourgeois de Gervaise
J'ai déniché Pot Bouille dans ma bibliothèque. Il était là, bien sage, depuis plusieurs années, attendant qu'enfin je l'ouvre, lui le grand inconnu des Rougon. Et à mon grand bonheur, alors que je m'attendais à un goût de gâteau un peu ramolli au fond d'une boîte en fer, j'ai dégusté un véritable bonbon. Pot Bouille est le reflet bourgeois de l'Assommoir. Et il n'est en rien le parent pauvre de la famille ! Les descriptions de cette vie d'immeuble parisien sont savoureuses, grinçantes, sans concession, comme on les aime chez
Zola. D'un côté les apparences à sauver à tout prix et de l'autre des êtres tiraillés entre leurs désirs, leurs sentiments, leurs obsessions (convenance, argent, position sociale). Les personnages sont délicieusement méchants, bas, petits, ridicules, avares, menteurs. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre... Bref du grand
Zola.
Alors, faut-il le lire ?
Oui, un grand oui. Car non, les classiques ne sont pas des livres poussiéreux à l'odeur de moisi. Ce sont des pages que l'on lit dans le bonheur d'une écriture parfaite.
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