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Critique de MartinServal


Pot-Bouille, c'est une grande description de l'hypocrisie qui ronge la bourgeoisie parisienne. Zola choisit de se concentrer sur un immeuble de la rue de Choiseul en étudiant les moeurs retors de ses habitants.

C'est un ouvrage plutôt cocasse, et les nombreuses scènes de ménage des Josserand, avec la mère despote et hystérique, le père couard et dépressif, les filles qui échouent à se marier et Saturnin, le fils fou à lier, sont franchement comiques.

Les discussions des domestiques entre-eux mettent en lumière les comportements peu avouables de leurs maîtres, dévoilant l'imposture de la morale bourgeoise de façade.

Tous ces bourgeois sont tournés en dérision, par des comportements grotesques : M. Josserand est le souffre-douleur de sa femme, Saturnin est fou et violent, Auguste a peur de se battre en duel et renonce à venger son honneur, Octave se fait honteusement rejeter par Valérie, Léon Josserand est ivre en permanence, Alphonse Duveyrier tente de se suicider mais échoue lamentablement (ce qui n'est pas sans rappeler la tentative d'Emma Bovary), etc.

En fin de compte, Zola se moque allègrement de toute la société bourgeoise qui vit dans cet immeuble, la tournant en dérision, égalant au grand jour l'incohérence de sa morale face à son comportement dépravé.
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