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Critique de Glaude


Le cycle des Rougon-Macquart – 10/20

« Celle-ci ou celle-là, toutes les baraques se ressemblent. […] C'est cochon et compagnie »
Il s'agit de la dernière réplique de ce 10ème roman des Rougon-Macquart et elle décrit parfaitement
le message que développe Zola tout au long de ce récit.

Nous rencontrons dans ce volume, Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon, qui
fraîchement arrivé de Marseille, vient tenter sa chance à Paris. Il y est accueilli par le couple
Campardon, amis de la famille de Plassans et qui lui permettent de s'installer dans l'une des
chambres disponibles de la maison bourgeoise dans laquelle ils résident.

Ici tout n'est qu'apparences, tromperies et hypocrisies.
Que ce soit dans les comportements des personnages, où chacun tente de sauver les apparences
malgré les tromperies des uns, les luttes pour le pouvoir et l'argent des autres, ou encore les
tentatives pour s'enticher du bon parti et s'assurer ainsi de briller en société.
Les apparences sont également bien trompeuses au sein du bâtiment même, les façades de luxe,
l'escalier principal majestueux, les belles portes des logements renferment en vérité la pourriture
que tente de cacher chaque résident : les disputes de familles, les complots, les adultères.
Le bâtiment même dispose de son arrière-cour à travers laquelle les domestiques déversent les
déchets de famille et se partagent crûment les immondes comportements dont ils sont témoins.

Au milieu de cela, Octave pour provoquer sa chance, profite rapidement du code de ce milieu qu'il
vient d'intégrer pour le tourner à son avantage afin de grimper en importance dans cette société. Il
use et abuse de l'adultère constituant presque une norme tant il est présent dans chaque couple
même si il n'est jamais évoqué à haute voix.

Comme souvent, Zola fait également intervenir la religion qui est ici un peu tournée en ridicule : un
garde-fou, à travers l'abbé, qui n'en est plus vraiment un et qui tente sans grand succès de garder ses
ouailles sur le bon chemin tout en fermant les yeux sur les péchés dont cette société se rend
coupable. Accompagné du médecin, ils forment un duo spectateur de tout ce théâtre, ils n'en sont
que les témoins et ne peuvent que faire l'amère constat de ce milieu dans lequel l'hypocrisie est
reine.

Malgré les troubles qui viennent perturber ces familles, chacun finit par se pardonner, s'auto-convaincre que la vie est ainsi faite. Et les soirées dans les salons pourront alors continuer à perdurer
encore sur ce fond de duperies, pour la plus grande satisfaction de tous. Car finalement, ce que l'on
ne voit pas ne nous regarde pas.
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