Ébranlé par ce coup de grisou, emporté par les flots, ahanant ces poussières noires, mortelles et vicieuses, je suis ressorti de cette mine ébloui d'un flot de lumières
C'est le premier livre de
Zola que je lis, ne respectant pas vraiment la lignée des Rougon-Macquart. Tant pis, car ce récit, superposant l'indigence des uns avec l'opulence des autres, vaut la descente. Tout ceci suinte l'horreur de la pauvreté, décrite d'une manière choquante, en n'omettant aucun crime pour satisfaire ses besoins essentiels. Tragédie du malheur, les mines semblent représenter jusqu'où nous pouvons descendre dans notre condition pour une tartine, sans beurre ni argent. Je ressens le talent de
Zola et je crains de n'avoir osé le lire plus tôt !
La germination a pris fin et nous devons entretenir cette récolte amère, ces raisins gorgés de colère, en souvenir des générations entières broyées par le travail inhumain, gage de progrès mais aussi de misère…
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