AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Errant


Par rapport à d'autres tomes de la saga, j'ai trouvé que la mise en place du récit est quelque peu longue; mais quand l'action démarre, on est rapidement happé par le torrent de passions diverses qui enflamment tous les protagonistes. D'abord la folie des grandeurs de Saccard, une maladie profonde qui l'empêche même d'éviter les pièges qu'il connaît bien par ailleurs. Aveuglé par l'infime possibilité du coup d'éclat, insensible aux dommages irréversibles qu'il provoquera chez les investisseurs naïfs, il n'hésite pas une seconde à mentir sans vergogne, à trafiquer allègrement les comptes, à faire miroiter des chimères, bref à arnaquer tout le monde. Ses uniques succès proviennent soit de délits d'initiés, soit de manipulations machiavéliques bien qu'il se croit génial. Par contre ses insuccès ne sont jamais de sa faute. . . Personnalité narcissique dites-vous? Ou bien sociopathe, ou bien les deux, toujours est-il que l'ampleur de la dévastation qu'il laisse derrière lui est à la hauteur de sa propre ambition.

Les autres personnages ne sont pas en reste non plus. Valse-hésitation et grande culpabilité vont habiter Caroline, l'attrait du gain inespéré va transformer en spéculateurs voraces des citoyens par ailleurs normalement d'un naturel prudent. Les requins de la grande finance réaliseront de beaux profits, habiles qu'ils sont à louvoyer dans ces eaux troubles. J'ai apprécié ces déferlements de passions, moins aimé les conséquences néfastes des entourloupes de Saccard, a été agacé par les indécisions de Caroline et impressionné par la façon dont Zola conclut le tout. Un bon opus, au message clair, à la lecture addictive, bien qu'un peu technique par moments.
Commenter  J’apprécie          360



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}