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Critique de cmpf


Où l'on retrouve Saccard, héros de deux volumes, comme Jean. Deux volumes séparés par seize autres titres alors qu'ils ne sont distants que de quelques mois. L'histoire s'étend de 1864 à 1869.
Une nouvelle fois Saccard veut trouver un moyen de s'enrichir. Il décide de s'attaquer aux banques juives en créant une banque catholique. Mais Saccard étant ce qu'il est, cela ne se fait pas sans irrégularités. Il s'entoure de personnes dont le nom inspire confiance mais qui ne sont pas irréprochables, utilise un prête nom pour acheter fictivement des actions, ne recule pas devant ce qu'on appellerait aujourd'hui un délit d'initié… Mais personnalité complexe, il s'occupe parallèlement très honnêtement de la comptabilité d'une maison destinée à recevoir des enfants afin de leur permettre d'apprendre un métier et la moralité.
Autant le dire tout de suite, ce n'est pas du tout mon préféré. Sans doute parce qu'il concerne « ce mystère des opérations financières où peu de cervelles françaises pénètrent », en tout cas pas la mienne.
En revanche j'ai apprécié les portraits des divers personnages : l'ingénieur Hamelin et sa soeur Mme Caroline, qui de retour d'orient avec des projets de développement, cherchent des fonds pour leur donner vie. Sigismond le socialiste rêveur qui imagine des mondes parfaits sur le papier mais ignore tout du monde réel et ne s'aperçoit pas que son frère recouvreur de dettes peu scrupuleux fait partie de ceux qu'il veut abattre. Les dames de Beauvilliers mère et fille, ruinées mais qui ne veulent pas déroger à leur rang…
Zola oppose le personnage de Saccard mené par ses passions à celui du banquier juif Gunderman de tempérament très froid. Il y a d'ailleurs de nombreuses attaques contre les juifs dont je ne suis pas certaine qu'elles ont toujours été lues comme des condamnations de l'opinion antisémite de l'époque. Car je suppose que cela ne reflète pas celle de Zola. Zola qui une fois encore a voulu faire un panorama le plus complet possible de la société du Second Empire et a taché d'y mettre beaucoup de choses, la banque et la bourse bien sûr mais aussi succinctement les journaux, le socialisme qui se développe de plus en plus, les nobles qui jusqu'alors avaient été peu présents..
le livre est inspiré du krach de la banque l'Union Générale de Bontoux et écrit au moment du scandale de Panama, dans lequel des petits épargnants auquel Ferdinand de Lesseps a fait appel ont été ruinés.
Il se termine toutefois sur la note positive de l'argent qui corrompt, qui ruine (petits épargnants), mais argent qui crée de la vie (projets de Hamelin).

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