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Critique de Patrijob


Du grand Zola, le Ventre de Paris !

Quel talent pour décrire le coeur grouillant qu'étaient les Halles à l'époque de l'Empire, vers 1858 !
L'auteur a voulu insister sur l'oppulence excessive, sur l'amoncellement de victuailles, sur les odeurs puissantes des légumes, de la charcuterie, des poissons.
Il le fait tellement bien qu'on ne peut qu'être pris d'une légère nausée en cours de lecture.
Dans le chapitre V, une conversation entre trois commères se déroule dans l'accompagnement littéralement musical des odeurs de fromages variés se développant en même temps que les horreurs racontées... une véritable "symphonie des fromages".
Une oppulence qui rend le peuple de Paris imbu de lui-même, égoïste, envieux, accapareur, capable de méchanceté pour préserver son auto-satisfaction.

Florent, rescapé du bagne de Cayenne, revenu dans la capitale afin d'y retrouver son frère, en fera les frais.
Amaigri, sans le sou, on se méfie de lui, on le manipule, on lui prête les pires intentions.
Naïf, il se laisse abuser sans y voir malice et se verra expulsé, recraché par ce ventre gras pressé de retrouver son écoeurante bonhomie.

Une magnifique fresque breughelienne dépeinte avec éclat !!!
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