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Critique de Tiguidou


La Faute de l'abbé Mouret n'est pas le plus connu ni le plus apprécié d3 la série des Rougon Macquart , et pourtant...

Ce roman se divise en trois livres: le livre premier nous présente l'abbé Mouret dans sa petite commune de les Artaud près de Plassans. Dans ce coin perdu qu'il a choisi pour sa tranquillité il vit sa passion pour la Vierge Marie. Cette dévotion, cette adoration, cette passion le dévore et est au centre de sa vocation. Zola nous décrit d'une façon sublime cette vénération, jamais je n'ai lu quelque chose d'aussi beau et d'aussi intense pour décrire une dévotion. Mais en même temps on sent bien que cette fixation à quelque chose de malsain et d'exagere, cette continuelle vénération confine à l'idolatrie et elle est très bien rendue par l'auteur. Elle conduira l'abbé à la maladie et au dérèglement nerveux.

Dans le livre deuxième on retrouve l'abbé Mouret au Paradou domaine à l'extérieur des Artaud où il a été amené pour y faire sa convalescence. Il y rencontre Albine, 16 ans, belle comme une madone dans un environnement qui ressemble en tout point au Paradis Terrestre, d'ailleurs le nom de Paradou n'a sûrement pas été choisi au hasard. Zola nous fait une description incroyable de cet endroit: il nous décrit la flore en énumérant tout ce qu'on catalogue d'horticulteur peut contenir de fleurs, de plantes et autres végétaux. Zola est reconnu pour ses descriptions interminables et dans ce c livre deuxième il ne renie pas sa réputation. On y voit Albine et Serge Mouret y vivre une histoire d'amour qui conduira Serge ( qui a oublié qu'il était pretre) à la faute qui donne son titre au roman. Cette histoire est une transposition de l'histoire d'Adam et Eve au Paradis Terrestre. C'est romantique en diable et C'est même poétique. Cette romance dure jusqu'à ce que les deux amoureux sortent fortuitement du Paradou et Sege voie les Artaud et son clocher ce qui le saisit et lui rappelle qu'il est curé.

le livre troisième est la suite de la faute, le retour de l'abbé aux Artaud et la prise de conscience de sa faute et toute la culpabilité qui s'ensuit ainsi que le combat entre sa foi, sa vocation de prêtre et son désir d'être avec Albine. Tout ça ne peut que se terminer de façon tragique.

Ce que je retiens de ce roman C'est la mise en scène du combat de l'homme d'Eglise qu'on obligé à rester célibataire contre toute logique. En effet si Dieu nous avait voulus purs esprits pourquoi nous a-t-il donne un corps? Au début on voit l'abbé Mouret vivre une vie complètement désincarnée présent seulement à ses dévotion et adoration dans le livre deuxième on le voit récupérer sa masculinité, vivre une vie incarnée d'un homme qui aime une femme dans son âme et dans son corps. Et quand il retourne à sa vie sacerdotale il retombe malade, coupé qu'il est de sa virilité et de sa vie d'homme et d'ailleurs Albine ne manque pas de lui en faire reproche. C'est le roman de Zola où il y a le moins de personnages mais chacun a son rôle bien défini le Frère Archangias étant le type même de ecclésiastique qui n'a aucune compréhension de l'âme humaine, qui hait le sexe et hait la femme et dans cette haine on sent la peur des femmes. Il hait ce qui lui fait peur et qu'il ne peut avoir. La soeur de Serge, Désirée, est une jeune femme un peu simplette qui représente toute l'innocence de l'enfance et des êtres qui n'ont aucune malice.
La faute de l'abbé Mouret est pour moi un grand roman qui dénonce le mysticisme qui frise la folie et l'hypocrisie de certaines religions qui demonisent les femmes et le sexe.
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