Grandeur et décadence de
Gervaise Macquart, qui a quitté Plassans et son job de lavandière pour suivre Lantier à
Paris, dans le quartier Montmartre.
Elle réussira à avoir sa propre boutique, et finira par la perdre, dans les dettes et la boisson.
On suivra
Gervaise jusqu'à sa triste fin, on verra naître Nana dont on suivra les aventures plus tard dans la série des Rougon-Macquart.
L'Assommoir, c'est le
Paris de la dive bouteille, le
Paris des comptoirs où les hommes (et les femmes) viennent dépenser leur paie, le
Paris des banquets autour desquels on fait la noce pour un oui, pour un non tant qu'on a l'argent.
L'Assommoir, c'est la chute d'un homme après un accident de travail, la chute d'une famille quand le désespoir et l'alccol se font tenaces, la chute d'un rêve qui, à peine effleuré, s'en est allé.
On ne présente plus
Emile Zola et son écriture très "naturaliste", très vraie, profondément ancrée dans la terre, la boue, ...
Le lecteur est traîné, entraîné, bousculé,... dans la rue de la Goutte d'Or dans le sillage de
Zola. L'Assommoir est un très bel exemple du génie de l'artiste. le vocabulaire employé se dégrade au même rythme que la famille de
Gervaise s'enlise dans la fange. D'attendrissantes, les expressions de l'époque, dans la bouche des protagonistes arrivent à la limite de l'ordurier dans la dernière partie du roman. Cette mécanique apporte encore plus de réalisme aux descriptions si c'était possible.