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Critique de isajulia


Alors là mes pauvres enfants, vous ne pouvez même pas imaginer à quel point j'en ai chié pour terminer ce second opus des Trois Villes! J'adore ce cher Emile et j'ai adoré Lourdes, le premier volet de la trilogie, mais Rome, mon dieu quel calvaire, presque 1000 pages de carcan qui font passer Balzac et ses interminables descriptions pour un petit joueur.
Rome, mal aimé de la bibliographie de Zola et comme je comprends tous ceux qui ont eu le courage d'arriver à bout de ce pavé meurtrier qui rendrait narcoleptique le plus excité des lecteurs... Et pourtant... Ca avait l'air si bien...

Nous retrouvons l'abbé Pierre Froment, quelques années après son pèlerinage à Lourdes qui a détruit partiellement sa foi chrétienne. Engagé à Paris dans une paroisse où il vient en aide aux nécessiteux, notre abbé au grand coeur se lance dans la rédaction d'un livre " La Rome nouvelle" censé révolutionner la chrétienté. Hélas, cet ouvrage s'avère trop d'avant-garde et suite à une dénonciation, celui-ci se trouve mis à l'index par le Vatican qui lui demande de se soumettre et renier son livre. Ne l'entendant pas de cette oreille, Pierre Froment va partir au Vatican avec la ferme intention d'obtenir une audience papale pour y défendre son oeuvre. Naïf sur les agissements du monde noir, Pierre ne réalise pas qu'une fois au Vatican ses ennuis ne font que commencer...

Avant tout, merci Folio pour le méga spoil en quatrième de couverture, je cite : " Il souhaite rencontrer le pape Léon XIII (cet entretien sera le sommet du livre)"... Ok, on sait déjà grosso modo ce qu'il va se passer avant même d'avoir ouvert le bouquin. Certains me diront peut-être : "Ne soit pas si mauvaise langue, on sait pas comment ça peut finir." et c'est là que je répondrai : "Parce que tu crois vraiment qu'avec les curés ça finit bien?" et sans m'envoyer des fleurs j'aurai raison. Certes, Rome est une fresque politique et religieuse très ( je dirait même trop) détaillée de la ville et du pouvoir sous Léon XIII mais c'est lourd et indigeste à la longue. J'en parlais plus haut, ce roman c'est 85 % descriptions, 15 % d'action, pas besoin de vous faire prescrire des somnifères vu l'épaisseur du bouquin, vous avez de belles nuit de sommeil en perspective!
Pour tout vous dire, j'étais quand même heureuse de retrouver Pierre Froment, héros que j'avais adoré. Je me doutai en commençant la lecture de Rome que cet opus serait un poil plus noir que Lourdes, vu les découvertes que le héros y a faites mais je n'imaginais pas qu'il serait changé à ce point, ce qui m'a beaucoup déçue car au cours de l'intrigue il y a peu de personnages pour qui éprouver de l'empathie. Tout est dissimulation, hypocrisie et faux semblants dans cette Rome en ruines dirigée par des insouciants en dehors des réalités. En fait, l'idée de départ était bonne mais Zola à tout flingué avec ses détails techniques qui tuent une intrigue de départ déjà pauvre et pourtant j'ai continué car je voulais que ce cher Emile me retourne les tripes dans tous les sens comme il a su si bien le faire avec d'autres livres à lui mais rien, calme plat, de l'ennui, de l'ennui, de l'ennui et encore de l'ennui. Même le passage de l'entretien avec le pape est mou à souhait, d'une banalité à pleurer. Vous l'aurez compris je n'ai pas trop aimé, je met quand même deux étoiles car c'est Zola et je ne suis rien pour démolir un tel génie mais franchement les amis, si éventuellement la lecture de Rome vous tentait je vous conseille de fuir à toutes jambes, à part vous ennuyer c'est tout ce que vous allez gagner. Grand moment de solitude en perspective !
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