L'atmosphère est âpre du côté de ce sinistre passage du
Pont-Neuf. Les habitants de cette mercerie délabrée voguent à leurs occupations, et Thérèse, placide, léthargique, regarde sa vie défiler sans y participer.
Son éveil débutera au côté de son amant Laurent, réveillant le feu de ses ardeurs. La rencontre de ces deux êtres, que tout oppose, accentuera le tempérament ombrageux et égoïste de leurs personnalités. Jusqu'à commettre l'irréparable.
Le chat, François, observe ses amants maudits d'un oeil inquisiteur. Une invitée particulière s'est installée confortablement dans les recoins de leurs pensées. le climat est anxiogène, incertain.
Pas de répit pour nos deux protagonistes, l'air exhale des senteurs d'angoisses, de fin du monde imminente, la tension monte crescendo, se tend comme un fil de rasoir.
Zola dissèque, cisaille, la psychologie de ses personnages sans âme, nous mettant nous, spectateur interdit, face à cette mélasse nauséabonde qu'est la noirceur de l'être humain.
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