AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Thérèse Raquin (294)

Lorsque l'avenir est sans espoir, le présent prend une amertume ignoble.
Commenter  J’apprécie          1764
Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne. Les rayons pâlissent dans l’air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles. La campagne, brûlée par les rayons ardents de l’été, sent la mort venir avec les premiers vents froids. Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre.
Commenter  J’apprécie          755
Vous avez un immense défaut qui vous fermera toutes les portes : vous ne pouvez causer deux minutes avec un imbécile sans lui faire comprendre qu'il est un imbécile
Commenter  J’apprécie          620
Quand Thérèse entra dans la boutique où elle allait vivre désormais, il lui sembla qu’elle descendait dans la terre grasse d’une fosse.
Commenter  J’apprécie          421
Il s’étonnait beaucoup que Thérèse pût rester pensive et silencieuse pendant toute une soirée, sans être tentée de prendre un livre. Au fond, il s’avouait que sa femme était une pauvre intelligence.
Commenter  J’apprécie          402
Une crainte venait de le prendre : il redoutait de ne pouvoir plus dessiner une tête, sans dessiner celle du noyé. Il voulut savoir tout de suite s'il était maître de sa main. Il posa une toile blanche sur son chevalet ; puis, avec un bout de fusain, il indiqua une figure en quelques traits. La figure ressemblait à Camille. Laurent effaça brusquement cette esquisse et en tenta une autre. Pendant une heure, il se débattit contre la fatalité qui poussait ses doigts. A chaque nouvel essai, il revenait à la tête du noyé. Il avait beau tendre sa vonlonté, éviter les lignes qu'il connaissait si bien ; malgré lui, il traçait ces lignes, il obéissait à ses muscles, à ses nerfs révoltés. Il avait d'abord jeté les croquis rapidement ; il s'appliqua ensuite à conduire son fusain avec lenteur. Le résultat fut le même : Camille, grimaçant et douloureux, apparaissait sans cesse sur la toile. L'artiste esquissa successivement les têtes les plus diverses, des têtes d'anges, de vierges avec des auréoles, de guerriers romains coiffés de leur casque, d'enfants blonds et roses, de vieux bandits couturés de cicatrices ; toujours, toujours le noyé renaissait, il était tour à tour ange, vierge, guerrier, enfant et bandit. [...]
Il s'imaginait ce qu'aurait été son oeuvre ; il voyait sur les épaules de ses personnages, des hommes et des femmes, la face blafarde et épouvantée du noyé ; l'étrange spectacle qu'il évoquait ainsi lui parut d'un ridicule atroce et l'exaspéra.
Ainsi il n'oserait plus travailler, il redouterait toujours de ressusciter sa victime au moindre coup de pinceau. S'il voulait vivre paisible dans son atelier, il devrait ne jamais y peindre. Cette pensée que ses doigts avaient la faculté fatale et inconsciente de reproduire sans cesse le portrait de Camille lui fit regarder sa main avec terreur. Il lui semblait que cette main ne lui appartenait plus.
Commenter  J’apprécie          401
Elle supplia sa tante de la laisser dormir. La vieille dame s'en alla comme elle était venue, sans faire de bruit.
Les deux amants riaient en silence, s'embrassèrent avec une violence passionnée.
- Tu vois bien, dit Thérèse triomphante, que nous ne craignons rien ici...Tous ces gens-là sont aveugles : ils n'aiment pas.
Commenter  J’apprécie          350
La lecture lui ouvrit des horizons romanesques qu'elle ignorait encore ; elle n'avait aimé qu'avec son sang et ses nerfs, elle se mit à aimer avec sa tête.
Commenter  J’apprécie          350
Thérèse allait avoir dix-huit ans. Un jour, seize années auparavant, lorsque Madame Raquin était encore mercière, son frère, le capitaine Degans, lui apporta une petite fille dans ses bras.
Il arrivait d'Algérie.
- Voici une enfant dont tu es la tante, lui dit-il avec un sourire. Sa mère est morte...Moi, je ne savais qu'en faire. Je te la donne.
La mercière prit l'enfant, lui sourit, baisa ses joues roses. Degans resta huit jours à Vernon. Sa sœur l'interrogea à peine sur cette fille qu'il lui donnait.
Elle sut vaguement que la petite était née à Oran et qu'elle avait pour mère une femme indigène d'une grande beauté.
Commenter  J’apprécie          330
Comme certaines dévotes, qui pensent tromper Dieu et en arracher un pardon en priant des lèvres et en prenant l’attitude humble de la pénitence, Thérèse s’humilia, frappa sa poitrine, trouva des mots de repentir, sans avoir au fond du cœur autre chose que de la crainte et de la lâcheté.
Commenter  J’apprécie          320






    Lecteurs (24672) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Thérèse Raquin - Emile Zola

    Comment se nomme le premier mari de Thérèse ?

    Robert
    Camille
    Laurent

    9 questions
    1094 lecteurs ont répondu
    Thème : Thérèse Raquin de Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}