Ce livre a pour origine une étude biographique et critique parue dans la Revue du XIXe siècle, écrite en réaction aux violents rejets et émeutes qui ont suivi l'exposition des oeuvres de Manet, au Salon de 1965 et en particulier de son Olympia qui créa un scandale retentissant.
Concernant le peintre, il s'agit à mon avis d'un portrait un peu mièvre et complaisant « …il peint sans découragement, sans lassitude, marchant droit devant lui, obéissant à sa nature. Puis il rentre dans son intérieur et y goûte les joies calmes de la bourgeoisie moderne ; il fréquente le monde assidûment, il mène l'existence de chacun, avec cette différence qu'il est peut-être encore plus paisible et mieux élevé que chacun. »
Finalement c'est un petit drôle ce
Zola parfois…. quand il poursuit… « …ce peintre, assurément, peint d'une façon toute naïve, toute recueillie, et il s'agit seulement se savoir s'il fait oeuvre de talent ou s'il se trompe grossièrement ». Je me demande ce qu'en a pensé Manet de ce portrait…
Ce discours me semble un peu prétexte, voire une occasion, à donner son opinion sur l'art, hélas, discours décevant de platitudes « ce qui me ravit dans les créations humaines, dans les oeuvres d'art, c'est de retrouver au fond de chacune d'elles un artiste, un frère, qui me présente la nature sous une face nouvelle, avec toute la puissance ou toute la douceur de sa personnalité. Cette oeuvre, ainsi envisagée, me conte l'histoire d'un coeur et d'une chair, elle me parle d'une civilisation et d'une contrée».
Suivent ses analyses de quelques-unes des oeuvres que l'artiste se propose de présenter au salon suivant : Monsieur
Zola vous étiez infiniment plus compétent en matière politique et sociale, votre analyse du public et des foules qui termine cette étude, disons plutôt harengue, en fait d'ailleurs la démonstration.