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Critique de jmb33320


Ce roman riche et coloré, à l'image de sa couverture, se passe tout entier dans une ville (imaginaire) du Panama, San Perdido, pendant les années 1940 et 1950.
Le début est saisissant, avec ses personnages en lutte constante pour pouvoir survivre des pauvres choses récupérées sur une décharge qui fait face au port.
Nous nous attachons plus particulièrement à deux d'entre eux, Felicia une femme mûre d'origine ghanéenne, qui vit seule et qui habite là, et un enfant noir au yeux bleus, arrivé de nulle part, surnommé « La Langosta » à cause de son apparence. Il semble frêle mais a de grandes mains et une force physique stupéfiante. Il est mutique. Felicia voudrait l'apprivoiser mais il ne se laissera pas approcher si facilement.
Bien vite beaucoup de nouveaux personnages s'ajoutent au récit, ce qui nous permet d'avoir une vision plus globale de cette ville sans pitié : travailleurs pauvres, dockers, mais aussi politiciens véreux, conseillers américains qui trafiquent, prostituées, curé, docteur, assassins… Tous avec leur destin que l'auteur détaille particulièrement bien. Qu'importe si parfois il faut faire un (petit) effort pour resituer un personnage perdu de vue depuis un bon moment.
David Zukerman, dont c'est apparemment le premier roman, est un auteur généreux et un conteur habile. Il sait entrecroiser ses intrigues, à la manière des feuilletonnistes d'antan. Ce roman, que j'ai trouvé captivant au point de le lire très rapidement, est un mélange de roman noir avec des échappées surprenantes vers le fantastique. Un auteur à suivre, donc. Et dont ce premier roman est déjà abouti.
Je remercie les éditions Calmann-Lévy et NetGalley pour m'avoir donné accès à l'édition numérique de ce titre.
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