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Critique de GoodBooksGoodFriends


Ce titre me faisait envie depuis le festival America, après avoir entendu son auteure, Leni Zumas, s'exprimer lors d'une conférence sur le thème "Portraits de femmes".
Je ne suis pas une féministe active, je ne lis pas spécialement de littérature féministe (mais assez souvent féminine par contre) mais comment ne pas se sentir concernée par le propos de ces Heures rouges ?
Aux États-unis, dans une société pas si lointaine, une loi a été votée, l'amendement sur l'identité de la personne; elle interdit notamment l'IVG et prône le modèle UPUM (un père, une mère).
Les chapitres donnent alternativement la parole à quatre femmes, chacune d'entre elles désignée par la manière dont elles se perçoivent : la biographe, l'épouse, la guérisseuse, la fille. À ces quatre voix, s'en ajoute une cinquième, celle d'une exploratrice polaire ayant vécu au 19ème siècle, sur laquelle écrit la biographe. Ces quatre femmes vivent dans la même ville, se croisent, se connaissent parfois. Elles se retrouvent toutes à un moment charnière de leur vie, obligées de réfléchir et parfois de redéfinir leurs objectifs de vie.
Je reconnais avoir eu du mal à accrocher pendant les 100 premières pages mais ensuite quand l'imbrication des histoires personnelles les unes dans les autres est devenu plus claire, je n'ai plus pu lâcher ce roman.
L'écriture est percutante, le propos ne l'est pas moins, certaines scènes sont d'une tristesse infinie (je pense notamment à la scène avec les cachalots) mais absolument jamais larmoyantes.
La situation des femmes dans cette dystopie fait froid dans le dos car malheureusement, il ne semble pas si improbable qu'une telle chose puisse arriver de nos jours. Hélas, Leni Zumas reconnaît elle-même que certaines femmes aux États-unis ont encore des difficultés à avoir accès à des soins gynécologiques, et que donc son roman n'est pas totalement une dystopie...
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