AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de iris29


S'il n'y avait pas eu le confinement , puis le déconfinement, et ce que ça implique en terme du peu d'ouvertures de médiathèques, je serais passée à côté de ce livre, et ça aurait été dommage, parce que je l'ai adoré...
Et pourtant, les premières pages ont été laborieuses, je repoussais toujours le moment du rendez-vous avec La Petite Voleuse, je n'accrochais pas . Pensez donc, une histoire qui se passe dans l'Allemagne nazi racontée par La Mort ! Brrrr...
La mort qui croise dans un train le chemin de la petite Liesel, car elle est chargée de "récolter" l'âme de son petit frère . Le père de Liesel communiste, n'est plus là... Sa mère étant "quelque part", Liesel est confiée à une famille , les Hubermann, dont les grands enfants n'habitent plus avec eux. Pauvres mais dignes, et très généreux, elle les appellera papa et Maman, et cela deviendra sa famille, et leur rue, son terrain de jeu. Et surtout, Hans Hubermann, lui apprendra à lire...
Et la mort, par un "heureux" hasard, suivra la fillette de près, assez fascinée. il faut dire que La Mort, en temps de guerre, est souvent présente...
Alors, j'ai (et peut- être, vous aussi..), souvent eu en main, des romans qui racontent la guerre de l'autre côté, du côté des victimes, et j'oublie souvent que les allemands n'étaient pas tous nazis, qu'ils n'avaient pas tous, envie d'envoyer leurs enfants aux jeunesses Hitlériennes, sur le front russe, qu'ils s'inquiétaient pour leurs proches, qu'ils avaient des enfants, qu'ils les aimaient, qu'ils ont , eux aussi, caché des juifs, et qu'ils fallait être "fortiche" pour le faire au nez et à la barbe , d'un militaire venu contrôler votre cave, en prévision de bombardements . J'oublie leurs chagrins, j'oublie qu'ils avaient faim, qu'ils avaient peur, enfin bref : qu'eux aussi étaient "humains"... Et c'est tout ce que montre La Voleuse de livres, la guerre dans toute sa "gamme" de douleurs, dans son atrocité et son humanité, avec subtilité, émotion, compassion, documentation, et une bonne dose d'humour noir. Noir comme la couleur de la Mort.
La plume est étrange, mais quand on connaît le nom de la narratrice, comment ne pas basculer dans l'étrange ? Très originale, mais comment faire autrement avec La Mort ?
Ça commence bizarrement, le texte tient à distance , le lecteur, qui se demande dans quoi (ou sur qui !), il tombe, puis très vite, les événements rapportés vous emportent , les gens croisés vous séduisent .. Liesel, Rudy, Hans, Rosa, Max... que de belles personnes... Leurs destins vous effraient. Arriveront-ils à s'en sortir vivants de cette p.. de guerre ? Et puis vous terminez ce roman , avec de l'eau plein les yeux...
Et si La Mort a une âme, si elle est hantée par les humains,
Alors, vous, vous êtes hantés par ces personnages, car bien que fictifs, ils vous ont parus tellement réels. vous êtes sûrs qu'il y a eu pendant cette p... de guerre, des Hans, des Rosa, des Max, des Rudy, des Liesel, et vos yeux sont pleins d'eau....
Juste Magnifique...

Commenter  J’apprécie          829



Ont apprécié cette critique (78)voir plus




{* *}