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Critique de Patrijob


On le sait, Stefan Zweig est un conteur hors pair qui nous enchante à chaque fois de sa plume belle et précise.
Son talent d'observateur de l'âme humaine fait encore merveille dans ce recueil de six nouvelles où il dépeint des personnages tourmentés avec une justesse impressionnante.

La peur, titre de la première nouvelle et éponyme du recueil, pourrait effectivement servir de fil rouge aux différents récits.
De la femme adultère prise au piège au collectionneur aveugle abusé par sa famille, l'auteur nous dresse le portrait de six natures bien tranchées aux prises avec leurs démons intérieurs.
Des personnalités issues de milieux divers, bourgeoisie, pauvres ou malandrins, bouquiniste..
Dans "La femme et le paysage", c'est la nature qui vole la vedette enfiévrant corps et âmes.
Une description magistrale d'un soir d'orage caniculaire, d'une nuit magique durant laquelle le ciel pénètre et féconde la terre avant de se retirer, apaisé.

Je m'incline une nouvelle fois devant la qualité de la traduction d'Alzir Hella qui participe sans doute beaucoup à l'engouement jamais décrié de l'oeuvre de Stefan Zweig.

Je suis d'habitude assez réticente aux recueils de nouvelles ayant beaucoup de difficultés à m'immerger rapidement dans un récit.. Quitter un récit court pour plonger tout de go dans un autre me donne une désagréable impression de "zaping".
Mais le maître sait y faire et la densité de l'écriture fait ici de chaque nouvelle un tel concentré d'émotions que quelques pages suffisent à notre bonheur de lecteur.rice.

J'en profite pour remercier David qui m'a une fois de plus couverte de très belles lectures !
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