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Critique de TheWind


Vous est-il déjà arrivé d'éprouver une peur si intense qui vous paralyse, vous obsède au point de perdre totalement pied ?

C'est ce qu'il arrive à Irène, l'héroïne de cette nouvelle de Stefan Zweig. Dès le début, la peur s'empare d'elle et ne va plus la lâcher, s'amplifiant, se lovant en elle, la martyrisant, l'anéantissant...
Irène a peur que son mari découvre son aventure extra-conjugale avec un pianiste. Elle tient bien plus à son confort bourgeois qu'à cet amant qu'elle visite par habitude une fois par semaine, comme si elle allait prendre le thé avec des amies. Imaginer qu'elle puisse tout perdre, son mari, ses enfants, sa maison lui paraît inconcevable. Un jour, une femme l'aborde sur les lieux de son adultère, et l'admoneste : " Je vous y attrape enfin. Bien entendu, c'est une honnête femme, une soi-disant honnête femme ! Elle n'a pas assez de son mari, de son argent et de tout ce qu'elle a, il faut encore qu'elle débauche l'ami d'une pauvre fille..." Pour la faire taire, Irène lui donne de l'argent mais ce n'est que le début.. L'extorqueuse reviendra, de plus en plus menaçante, de plus en plus vorace.

La vie d'Irène devient alors un véritable calvaire. Un calvaire que Zweig nous dépeint avec tout son talent. D'une histoire somme toute banale et à peine croustillante, il bâtit un véritable thriller, digne d'une réalisation à la Hitchcock, ménageant un suspense à peine soutenable. Si l'angoisse étreint Irène, elle parvient aussi à toucher le lecteur qui n'a qu'une hâte : parvenir à la fin pour pouvoir souffler, se relâcher...
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