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Critique de YvonS


Été 1428. La guerre de Cent ans. Passionnés d'Histoire,  ce livre est pour vous ! Attention, Jean d'Aillon est un méticuleux,  un expert.  Son livre est extrêmement documenté,  cela peut rendre un peu ardue la lecture à certains moments.  En effet,  la situation politique en 1428 est particulièrement compliquée. Entre Armagnacs et Bourguignons,  entre ceux qui ont choisi le camp du Dauphin futur Charles VII (sacré un peu plus tard par Jeanne d'Arc) et ceux qui sont du côté du duc de Bourgogne et de l'Angleterre...  Je ne vais pas vous faire la liste des provinces françaises occupées par les Anglais, mais sachez que c'est plutôt complexe.  En outre, Jean d'Aillon utilise le vocabulaire précis quant aux vêtements,  armes et lieux. Il restitue ainsi parfaitement l'époque,  l'ambiance et la violence permanente qui règne dans la "doulce France" de Jeanne la Pucelle. On y est trucidé chez soi ou lors du moindre déplacement d'une ville à l'autre. Joyeuse ambiance !  
Cela dit, de quoi s'agit-il ici? On est dans la collection Grands Détectives,  mais les enquêtes de frère Cadfael (Ellis Peters) ou le nom de la Rose  (Umberto Eco) sont plus près du polar que cette histoire. Les héros Holmes et Watson (oui, Jean d'Aillon s'amuse, il y a même un volume intitulé le chien des Basqueville, et je vous laisse deviner les autres références)... Les héros donc vont sillonner la France pour résoudre 3 mystères plus ou moins liés : qui est responsable de l'assassinat du duc Jean sans peur à Montereau, qui cherche à empoisonner le britannique duc de Bedford régent de France et qui est cette enfant mise en nourrice à... Domrémy !  On mélange faits historiques et roman avec un vrai savoir faire. On croisera aussi Gilles de Rais ( l'effroyable mais réel assassin d'enfants à l'origine du mythe de Barbe-Bleue), Lucifer, une sorcière,  des comédiens ambulants, de preux chevaliers et de gentes damoiselles.
Je ne vous cache pas que j'ai trouvé cela un peu longuet, il faut lire à peu près 400 pages pour que cela commence réellement à devenir palpitant. Mais Jean d'Aillon réussit la performance de rendre ses personnages attachants et on finit par avoir envie de les fréquenter encore en lisant la suite de cette histoire ou leurs précentes aventures. On peut cependant lire celui-ci sans avoir lu les autres  (l'auteur est prolifique,  plus de 45 volumes ). Alors, si cette période précise  vous passionne, allez-y, sinon mieux vaut vous abstenir il y a tant à découvrir de par ailleurs. 😊 et pourquoi pas cet auteur sur d'autres périodes de notre Histoire... 
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