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Critique de Coraline2205


Vous avez sans doute entendu parler, ou même vu, ce film multi-primé. Mais j'ai eu envie de découvrir La Forme de l'eau, une co-création de Guillermo del Toro et David Kraus, bien avant de me plonger dans son adaptation cinématographique. Et même si le fait d'avoir finalement vu cette dernière avant de lire le roman a un peu réduit la part d'imagination que j'ai pu projeter dans le texte, j'ai vraiment adoré cette belle histoire d'amour insolite et tout en tendresse.
Dès qu'on l'aperçoit et avant même d'ouvrir le livre, on ne peut pas ignorer le travail fourni par les éditeurs pour en faire un bel objet. Sa couverture cartonnée et sa sur-couverture hypnotique capte notre regard et séduit déjà les premiers amateurs de beaux livres. Pour les autres, il suffit de tourner quelques pages pour tomber nez à nez avec des pages richement ornées de motifs aquatiques et des illustrations magnifiques qui nous plongent (sans mauvais jeu de mots) dans l'ambiance surnaturelle de l'histoire avant même d'en avoir lu un mot. On voit par là que la dimension visuelle est extrêmement importante. Il n'est donc pas surprenant d'apprendre que La Forme de l'eau a tout de suite été pensé comme un projet hybride, à la fois littéraire et cinématographique. L'un et l'autre se complètent assez bien, même si la lecture du livre avant le visionnage du film laisse une plus grande part de liberté à l'imagination.
Au fil des pages, on se laisse ensuite bercer par une histoire pleine de délicatesse et de tendresse, celle de la rencontre improbable mais étincelante entre Elisa et la superbe créature retenue captive sur son lieu de travail. le danger qui rôde autour de celle-ci teinte par ailleurs l'histoire d'un certain suspense appréciable. Néanmoins, on peut déplorer une tendance à la multiplication des intrigues. Même si chacune s'avère intéressante, elles ne peuvent être suffisamment abouties afin de laisser de la place aux autres et on se disperse au final beaucoup. Mon plus grand regret concerne sans doute le contexte de la Guerre Froide que j'ai peu ressenti, à tel point qu'on peut l'oublier parfois. Certes, il est représenté par l'agent russe infiltré dans le centre Occam de recherche scientifique, mais j'aurais aimé qu'il soit plus développé. Car au final, on comprend mal l'enjeu que représente la créature dans le conflit et on perçoit moins la tension entre les deux pays qui s'affrontent pour la récupérer.

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