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3,62

sur 135 notes
L'année s'annonce pleine de lectures séduisantes et ce roman de Guillermo del Toro et de Daniel Kraus fait parti du lot.
Attirée par une couverture intrigante où une femme enlace une créature écailleuse, je me suis plongée tout de suite dans ces années 60.
Tout d'abord ce sont les personnages qui m'ont interpellé. Notamment l'anti-héros Strickland, homme violent physiquement, odieux dans ses propos racistes et même sadique, gangréné par la guerre de Corée et un supérieur diabolique le général Hoyt.
Elisa l'héroïne est le miroir opposé du militaire , pleine de compassion pour les déshérités de la vie.

C'est donc la capture par Strickland d'une créature mi poisson mi lézard qui va opposer ces deux personnages mais sans véritable affrontement car Elisa est muette. Mais faute de mots la jeune fille, agent d'entretien dans le laboratoire du scientifique saura faire acte de rébellion.
Les autres personnages sont tout aussi fouillés apportant dans cette histoire sombre l'espoir d'une humanité plus juste et plus tolérante. Ils aideront Elisa et le Deus Brânquia torturé par le cynique scientifique qui n'a pas vu l'introduction d'un espion russe dans le F1 de l'OCCAM.
Nous sommes en pleine guerre froide et les deux grandes puissances de l'époque se confrontent pour la primeur de la conquête spatiale.
Mis à part les personnages et l'histoire d'amour, j'ai beaucoup apprécié le contexte historique de ces années 60: la condition féminine et l'emprise du masculin, les minorités méprisées par les classes dominantes tel Giles, ami d'Elisa et son homosexualité refoulé ou Zelda victime du racisme envers les noirs.
Tous ces problèmes sociétaux s'imbriquent avec le statut de l'animal qui est passé d'objet à être sensible; se pose donc le problème de la vivisection.
Même si les auteurs ont décrit des années boomers pleines de noirceurs, leur histoire fantastique explose en espoir. Il faut briser les chaines et laisser parler son coeur pour le progrès de l'humanité .
Un livre merveilleusement délicat que je vais prolonger par le film.
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Avant même que le film sorte et gagne plusieurs Oscars, j'avais envie de découvrir ce titre dont la couverture envoûtante m'intriguait… Or, lorsque j'ai vu le roman dans les sorties du mois, je n'ai pas hésité ! Merci encore aux éditions Bragelonne pour cet envoi dont je suis ressortie globalement conquise. J'ai beaucoup aimé la façon dont Elisa, femme de ménage et orpheline muette, a tissé une relation lente et progressive avec la créature. Speedy, une amie blogueuse, m'avait fait comprendre que, dans le film, l'attirance était directe, trop facile et réellement malsaine. Pour ma part, je n'ai pas eu cette impression avec le livre : on les voit prendre contact grâce aux oeufs durs, être fascinés l'un par l'autre, communiquer via la langue des signes, se rapprocher peu à peu, s'observer et s'écouter grâce à la musique qui joue un joli rôle dans cette romance naissante. Ce n'est pas si rapide que cela. Certes, on a du mal à concevoir cette union mais, après tout, pourquoi pas ! Si on compare leur amour avec celui de « La Belle et la Bête », c'est quasiment la même chose ! D'ailleurs, si on enlève les éléments historique et que l'on ne garde que l'histoire d'amour, on constate énormément de similitudes comme l'idée de physiques différents, le syndrome de Stockholm, le sauvetage, le triangle amoureux avec un rustre que l'héroïne n'aime pas et une part de la fin que je ne vous révèlerais pas (mais qui m'a agréablement surprise et qui, avec du recul, est assez logique)… On sent que les auteurs se sont inspirés de ce conte populaire. D'ailleurs, le message est le même : parmi tous les personnages, le monstre n'est pas la bête…

La narration alternée permet au lecteur de découvrir les pensées de l'héroïne ainsi que celles des personnages secondaires. On se retrouve alors du côté de Richard Strickland, l'antagoniste principal, sa femme Lainie, la créature (mais il faudra attendre environ trois-cent pages avant de connaître ses réflexions), Zelda (la collègue d'Elisa), etc. Parmi eux, c'est vraiment Richard qui m'a marquée. Son caractère est exécrable, il est réellement fou, violent, orgueilleux, méprisable, destructeur et mauvais. Sa folie n'a d'égal que sa brutalité. Un antagoniste perfide comme j'aime détester ! Par contre, je dois avouer que j'aurais souhaité que les protagonistes soient moins manichéens. En effet, on a vraiment la gentille héroïne, le monstre qui va s'humaniser grâce à l'amour, le méchant sans scrupules, les amis qui donnent tout pour leur camarade et les autres. Un peu plus de nuances et moins de stéréotypes… Heureusement que j'ai accroché à l'ambiance, parce que cela aurait pu être rédhibitoire durant ma lecture… Tout comme les quelques longueurs que j'ai ressenties de-ci de-là…

Derrière la romance, on aborde diverses thématiques comme la religion, la course à l'armement, la science, la place de la Femme dans la société, le racisme, la discrimination, etc. Il y a donc de quoi faire ! le fait que ce ne soit pas qu'une simple histoire d'amour m'a plu… Par ailleurs, j'ai grandement apprécié l'ouvrage en lui-même : il y a une hard-cover, des chapitres illustrés ainsi que de superbes croquis accompagnant le récit. Je serai curieuse de voir le film afin de comparer les deux supports ! J'ai surtout envie de voir l'interprétation de Octavia Spencer, la superbe interprète de Minny dans « La Couleur des sentiments » ! Par contre, je regrette le fait que le résumé ET la bande-annonce du film dévoilent les trois-quarts de l'intrigue ! Certes, on est curieux de voir comment cette relation va s'établir, on souhaite découvrir les intrigues secondaires et on veut connaître la fin, mais ce spoil gâche un peu la découverte ! Pour ma part, j'ai pris la liberté de réduire le résumé sur mon blog, afin de ne pas trop en dire… Pour résumer, « La forme de l'eau » est donc un joli roman esthétique et onirique non sans défauts qui a globalement réussi à me convaincre.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Une histoire d'amour entre une humaine et une créature qui a tout du monstre, ça sent le déjà vu, pour ceux qui connaissent "La belle et la bête".

Alors serait-ce ainsi un remake que l'on nommerait "La muette et le monstre amphibie" ?

Non, c'est plus que ça, c'est mieux que ça, c'est différent de ça. On oublie la Belle du conte ou de chez Disney et on découvre une histoire d'amitié, d'amour, différente de tout ce que l'on connait.

Différente car si le scénario pourrait être du réchauffé (tout à été écrit depuis le temps) la manière de nous le présenter est différente, bien amenée, notamment grâce à quelques personnages allant des plus sympathiques ou crétiniste à la Trump.

Elisa Esposito est muette, elle est insignifiante, personne ne la voit, ne fait attention à elle, ne prend la peine d'apprendre le langage de signes, sauf Giles, le vieil homo qu'elle a pour voisin et Zelda, une collègue de travail, Noire, que tout le monde considère comme une moins que rien, vu sa couleur de peau.

Face à ces trois personnages qui ont tout d'insignifiant, de laissés-pour-compte par le reste des gens, nous avons Richard Strickland, une espèce de militaire imbu de sa personne, qui va chercher une créature dans l'Amazonie et qui n'hésitera pas à tuer les témoins ou ceux qui se mettent en travers de la route.

L'archétype de l'Américain qui se prend pour le roi du Monde, qui pense que tout lui est dû, que ce qui appartient aux autres est à lui, enfin, à l'Amérique. D'ailleurs, les autres, ce sont des animaux, ça ne souffre pas, ça ne pense pas…

Bref, le salopard dans toute sa splendeur mais sous la carapace d'enculé de première on a aussi un homme qui a souffert et qui souffre encore. le portrait n'est pas que tout noir et on a l'impression que la rage qu'il passe sur la créature, c'est celle qu'il n'ose pas passer sur son chef, le général Hoyt, celui qui le tient par les roupettes.

Le récit prend le temps de planter son décor, de nous envoyer en Amazonie pour capturer la créature tout en nous faisant entrer dans la psyché de Strickland, dans les pensées de sa femme (Lainie), dans la vie d'Elisa Esposito et des autres personnages qui parsèment de leur présence importante les pages de ce roman (Giles, Zelda et Dmitri Hoffstetler).

N'allez pas croire que l'histoire d'amour/amitié entre la créature et Elisa ressemble à du mauvais Harlequin, del Toro a pris le temps de développer leurs différentes rencontres et de quelle manière cela va se dérouler. C'est bien amené et on ne sombre jamais dans la mièvrerie bas de gamme.

Anybref, voilà une histoire d'amour bien foutue, bien fichue que l'on repose sur la table avec une pointe de nostalgie à l'idée de devoir remonter à la surface.

Le tout est de se laisser entraîner par les auteurs et de vibrer pour cette histoire d'amûr non conventionnelle. Si vous ne voulez pas y entrer, vous serez comme Strickland, imperméable à tout.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'ai d'abord découvert cette oeuvre dans sa version cinématographique, qui m'avait beaucoup plu à sa sortie. je l'ai revue après ma lecture récente, et cela a confirmé mon attrait pour le film.
Concernant le roman, je dois dire que je reste assez perplexe. Car il m'a semblé très inégal mais propose pas mal de choses intéressantes qui sont moins exploités dans le film.

La forme de l'eau est définitivement et intégralement une romance. Il n'y a pas que cela dans le texte mais elle constitue son intrigue principale. Elle est le coeur du propos et l'âme de l'histoire. Mais cette romance n'est pas ordinaire, ni juste là pour faire joli. Elle véhicule un message assez fort. Ce n'est pas de la romance pour dire de faire de la romance.
On peut d'abord faire un lien assez évident avec La belle et la Bête. J'en dis plus sur le blog, je ne veux pas dévoiler des pans de l'intrigue ici. En fait, ce qui m'a surtout séduite, c'est le caractère onirique de l'histoire. Elisa semble vivre sa vie comme une automate, plongée dans ses rêves de vie qu'elle n'aura jamais. le début de son histoire commence d'ailleurs par une prépondérance de rêves; des rêves de boue, de rivières et d'herbes hautes. Giles passe également son temps à rêver sur la vie qu'il aurait aimé mener, à une autre époque. le film selon moi décrit vraiment bien cette ambiance; moins verbeux que le bouquin, plus musical, léger, aérien et flou comme un rêve. le caractère hautement improbable de certaines scènes renforce cette impression d'onirisme.
Enfin, dernier ingrédient qui m'a plu dans ce mélange, c'est cette touche de body horror qui parsème les pages du roman. Je trouve que c'est là encore plus marquant dans le livre qu'à l'écran. le roman offre tout un visuel horrifique lié aux tortures perpétrées, tant sur la créature amphibie que sur d'autres personnages du roman. Et il ne fait pas vraiment dans la dentelle, allant par moments jusqu'au grotesque – on imagine sans peine les giclées de sang qui nous éclaboussent les mains avec un peu de chair avec.
Et puis, et j'ai trouvé ça à la fois perturbant et réussi, c'est le mélange assez malsain de torture et de sensualité. le texte l'évoque d'ailleurs à la perfection : sonorités, gradation dans le phrasé mimant l'excitation sexuelle, phrasé saccadé et concis, absence de connecteurs entre les phrases (asyndètes), choix du vocabulaire sans équivoque : tout ici respire la sensorialité, la sauvagerie, l'excitation et l'imminence du sang sur le bout de la langue.
C'est assez nauséeux, mais on est bien dans la dénonciation d'un esprit malsain et dangereux.
Un cocktail assez riche donc, qui crée au final quelque chose d'assez singulier, à la fois cotonneux et flou, mais aussi très sensoriel sur tous les plans. Selon moi, c'est une oeuvre qui ne peut pas laisser indifférent.

Enfin, et j'en parlais plus haut : le gros atout du livre par rapport au film est son regard très critique porté sur la société WASP des Etats-Unis des années 60. On est à une époque où le modèle de l'American way of life va inonder petit à petit toutes les sociétés occidentales. C'est beau, c'est chic, l'argent rentre, la prospérité est là, la richesse aussi… Mais l'envers de la vitrine est beaucoup moins chic.
La forme de l'eau est la voix des minorités de l'époque. le texte met en scène des personnages en marge dans une société fière de son succès et du modèle qu'elle propose. En parallèle, on a la figure du pater familias par excellence avec Strickland mais on constate avec lui les fissures qui commencent à poindre dans cette société du paraître, annonciatrices des grands bouleversements sociétaux à venir.
Sous la forme de l'eau donne alors un aperçu de tout le discours homophobe, sexiste et raciste de l'époque. Mais le rendu n'est pas optimal. D'abord parce que ce n'est pas finement intégré à l'histoire, comme je l'ai dit plus haut. Et puis c'est fait avec de gros sabots. Les victimes de ces violences insidieuses sont toutes des gentils. Ils n'ont absolument aucune nuance. Il n'y a bien que le méchant qui offre quelque chose de plus complexe (malgré sa cruauté sans borne assez grotesque parfois). Vous me direz que c'est l'effet conte qui joue. Peut-être !
Malgré tout, j'ai quand même apprécié deux figures. Celle de Zelda d'abord. Elle fait la conversation pour deux avec Elisa pendant leurs travaux de nettoyage, et son franc parler est très drôle, surtout quand elle évoque son mari. Et puis un personnage quasiment absent du film : Lainie, l'épouse de Strickland. Les chapitres centrés sur elle sont intéressants. On y lit sa métamorphose d'épouse soumise à travailleuse indépendante, d'une part. Et puis le roman donne un aperçu de toutes les injonctions données aux femmes à l'époque. Fais ceci, sois comme ça, ne fais pas ça comme ça, souris, cuisine, talons, cheveux, rouge à lèvres, etc. etc. Etouffant. Mais ces chapitres sont les plus désolidarisés de l'intrigue, même s'ils permettent de comprendre la descente aux enfers de Strickland d'autre part.


En conclusion, le roman possède des atouts évidents. D'abord, il explore davantage le passé et la psyché des différents personnages, tant principaux que secondaires. Cela les rend plus consistants et surtout nuancés (notamment pour Strickland, le méchant).
Mais c'est surtout le propos social qui est fort intéressant dans le livre, et beaucoup moins exploité dans le film. Quant à l'écriture, elle est également assez inégale. Globalement, le premier tiers m'a plu pour sa poésie, le dernier tiers pour les émotions générées, mais le milieu tire en longueur, avec une plume beaucoup plus banale à mon sens.
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Les avis concernant le film sont très élogieux.
Parfait, je ne l'avais pas encore vu et comme je préfère lire les romans avant de visionner leurs adaptations cinématographiques je me suis lancée.
Grossière erreur, je ne suis plus sure de vouloir le regarder maintenant.

Tout d'abord, la quatrième de couverture en dévoile beaucoup trop et j'avais l'impression de connaitre tout le récit avant de commencer.
L'histoire reste intéressante, mais j'ai eu un mal fou à rentrer dedans, je n'ai pas réussi en fait.
Impossible de ressentir la moindre émotion pour les personnages. Je les ai trouvé sans saveur, plat, trop caricatural aussi. Je pense notamment au personnage de Strikland, le stéréotype du gros méchant.

Le rythme est inégal. Trop rapide pour certains passages qui demanderaient à être approfondis et trop lent, trop détaillés pour d'autres qui semblent presque inutiles.
On alterne les points de vues, les protagonistes, on se ballade d'un endroit à un autre sans véritable intérêt. Il y a de nombreuses scènes d'action mais elles n'offrent aucune forme immersion au lecteur. On est juste spectateur d'un moment.

J'ai quand même réussi à allé au bout de ma lecture mais pas sans difficultés. Grosse déception donc.
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Un très bon moment passé en compagnie d'un méchant très très méchant qu'on aime détester, une fille muette passionnée de belles chaussures, de sa copine femme de ménage et surtout, d'une créature merveilleuse qui se laisse séduire avec juste un oeuf dur. Et quand c'est l'auteur qui adapte au cinéma son propre livre, l'adaptation est au top. A lire et à voir.
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La bande-annonce du film m'a toujours intriguée, mais je n'ai jamais pris le temps de le regarder. Quand j'ai eu le livre entre les mains, je n'ai pas beaucoup hésité. Et, à vrai dire, j'ai été très surprise, je ne m'attendais absolument pas à lire un texte aussi riche tant dans ses personnages que dans ses thématiques.
Je pensais découvrir ce récit à travers les yeux d'Élisa, mais le roman alterne différents points de vue, lui donnant beaucoup plus de profondeur et une ambiance angoissante.
La capture de la créature va bouleverser la vie des protagonistes qui vont être amenés à faire leurs introspections et à réfléchir aux travers de la société dans laquelle ils évoluent. Les thématiques abordées sont nombreuses et la plupart sont encore d'actualités.
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Je remercie Audible pour ce service-presse qui date de quelques années déjà. Mais, comme tu pourras le découvrir à travers cette chronique, j'ai eu beaucoup de mal avec cette lecture/écoute…

L'histoire est celle d'Elisa, qui tente de suivre alors qu'elle est muette, qu'elle a été abandonnée par sa famille et qu'elle travaille comme femme de ménage de nuit au Centre Occam. Un soir, elle découvre un homme amphibie prisonnier d'une cuve, présent pour être étudié par les scientifiques. Une fascination née en elle. Elle arrive à établir une communication avec lui et rapidement, la création semble devenir sa seule raison de vivre… Pendant ce temps, Richard, un militaire ayant capturer cette créature, veut tout faire pour la disséquer avant que les Russes s'en emparent… La Guerre froide fait rage à l'époque. Elisa va alors tout tenter pour sauver cette créature.

Il faut savoir que je l'ai écouté et non lu ce roman. Et je pense que si j'avais pu le lire, j'aurais eu un ressenti différent. En effet, j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce roman au cause du grand nombre de personnages et du faite que je n'arrivais pas à comprendre de quel point de vu nous nous placions à chaque chapitre. Pourtant, l'univers créé par l'auteur et l'histoire en elle-même étaient très intéressants. Effectivement, j'ai trouvé tout cela très bien développer et très bien imbriquer avec une partie de fantastique et une partie de réel, d'historique. Cela rend la lecture vraiment passionnante. Donc, même si j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire au départ, j'ai quand même apprécié ma lecture.

Par contre, la fin me laisse un peu sur ma faim. Je crois que j'en aurais voulu plus maintenant que j'étais vraiment rentrée dans l'histoire. Puis, il me reste quelques questions sur les personnages.

Du côté des personnages, Elisa est une femme que j'admire vraiment, car c'est une vrai battante. Née muette, abandonnée par sa famille, elle a quand même trouvé un travail comme femme de ménage de nuit au Centre Occam. Un jour, elle découvre quelque chose qu'elle n'aurait pas du voir : l'existence d'un homme amphibie prisonnier d'une cuve. En elle née une véritable passion pour cette créature. Cela va devenir sa raison de vivre. Elisa est vraiment le personnage auquel je me suis énormément attachée. Elle est touchante, courageuse et déterminée, tout ce que j'aime chez les personnages de mes lectures.

A contrario, j'ai eu énormément de mal avec Richard, un militaire brutal, qui parait vraiment sans coeur. Certes, il a un passé compliqué, mais que ce soit dans sa vie privée que professionnelle, j'ai eu du mal avec son caractère… Il est toujours désagréable, un peu sans coeur. Et c'est vraiment le genre de personnages avec lequel j'ai beaucoup de mal… Bref, je ne me suis pas du tout attachée à ce personnage.

Bien sûr, à côté de ses personnages, il y en a d'autres. Mais ils m'ont moins marqué, donc je ne vais pas en parler dans cette chronique et je te laisse les découvrir lors de ta lecture !

Concernant la plume de l'auteure, j'ai trouvé que début que c'était un peu compliqué de rentrer dans l'histoire, mais il y a beaucoup de descriptions et c'est ce qui me plait. Je pense que le fait que j'ai écouté cette histoire et non lu, donc j'ai eu plus de mal à rentrer dans ma lecture…

En général, une lecture vraiment mitigée, mais je pense que c'est dû au faite que j'ai écouté cette histoire et non lue.
Lien : http://www.fifty-shades-dark..
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Une histoire déchirante et belle, qui interroge sur la soif de pouvoir de l'Homme et son besoin irrépressible de détruire tout ce qui lui est étranger.

Un complexe de supériorité de scientifiques avides de tout contrôler et une belle histoire d amour entre ce dieu aquatique et cette femme invisible aux yeux de ces semblables.

Un très bon moment lecture.


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J'aime bien les films de Guillermo del Toro. Et La Forme de l'eau n'a pas fait exception, alors quand je suis tombée sur le livre, je me suis dit pourquoi pas.

Mais j'avais quelques appréhensions quand même, parce que la force de ses films, c'est tout le côté visuel. Il a un univers fortement marqué par son esthétique, et dans un roman, ça passe assez difficilement. Surtout que je le savais, l'histoire n'avait rien de bien exceptionnel, elle était même plutôt banale.

Et finalement, ça a été la confirmation pour moi qu'être un bon cinéaste ne fait pas de nous un bon romancier.

Bon, je ne reviendrais pas sur l'histoire pas exceptionnel car je l'ai déjà mentionné pour le film, ça ne risquait pas d'être différent ici.

Ce qui aurait pu changer les choses, c'est l'écriture, et vraiment, je ne suis pas convaincue.

Une écriture trop cinématographique, peut-être. On reste dans des petits détails, des descriptions qui n'apportent rien. Comme on pourrait le trouver dans un scénario pour pouvoir le transformer un film. Sauf qu'en roman, c'est indigeste.

L'action reste minime, ne parlons pas de la psychologie fouillée des personnages car elle est inexistante. En fait c'est juste lourd, et horriblement ennuyeux.

L'alternance des points de vue ne sauve pas les choses, loin de là, on trouve des points de vue encore plus inutiles et ennuyeux que d'autres (et notamment, le "méchant" qui manque cruellement de consistance). Bon, pas grand-chose à garder, malheureusement, alors je pense que ce roman va seulement disparaître de ma mémoire dans peu de temps.
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