Affiché comme la suite du magicien d'Auschwitz, ce livre apparaît comme la poursuite du livre précédent et non comme une suite.
Dès l'ouverture, nous retrouvons nos personnages exactement là où nous les avons laissé. le chapitre I du manuscrit de Birkenau est clairement le chapitre XIX du magicien d'Auschwitz.
Même les notes d'auteur en fin d'ouvrage sont quasiment identiques, complétées, dans
le manuscrit de Birkenau, par des références au dénouement.
J'ai le sentiment d'un ouvrage de 830 pages divisé en deux par l'éditeur afin de vendre deux livres au lieu d'un...
Cette digression faite,
le manuscrit de Birkenau s'inscrit dans la droite lignée du magicien d'Auschwitz.
Cette fois, l'intégralité de l'ouvrage se situe dans le camp de concentration et le lecteur se retrouve enfermé avec les personnages au coeur de l'enfer et de la folie pure.
La lecture est prenante, impossible à lâcher même si elle vous retourne l'estomac.
La plongée dans l'horreur est totale et j'ai refermé le livre les joues inondées de larmes. J'ai littéralement été habitée par les personnages grâce à la plume juste et efficace de
JR Dos Santos.
Une mention particulière doit être faite à la note finale de l'auteur, indispensable pour étancher sa soif de curiosité quant au devenir d'Herbert Levin et essentielle quant à ses références.
"Je pense que nous ne devrions lire que les livres qui nous mordent et qui nous transpercent. Si le livre que nous lisons ne nous secoue pas, ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire? "
Franz KafkaJR Dos Santos ne pouvait trouver meilleure citation pour illustrer son ouvrage.