Elle chuchote presque.
Il sourit encore. C'est un homme pour moi. Elle sent dans son corps que c'est vrai, un instinct physique. Elle peut faire confiance à son corps.
Les sons deviennent si légers.
Le bruit de la voiture. Quand il l'attend, il n'arrive pas à s'en souvenir dans sa tête. Je l'ai oublié, se dit-il. Puis il vient, souvent quand il s'interrompt dans son attente et n'y pense plus. Alors, elle arrive et il reconnaît le bruit, il l'entend, dans son ventre, c'est mon ventre qui se souvient du bruit, pas moi, et juste après avoir entendu la voiture, il la voit dans un coin de la fenêtre.
Elle [Vibeke] regarde autour d'elle, elle ne le [l'homme avec qui elle sort ce soir] voit nulle part. Elle voit un couple qui se dispute, la bouche de la fille est en mouvement perpétuel, de temps en temps l'homme dit quelque chose, quelque chose de bref qui ne fait que relancer la fille. Elle décide de regarder ailleurs. Rien ne doit gâcher sa joie et le grand silence qui l'envahit." (p.94)
Il y a plusieurs portes dans le petit couloir là-haut. Elle en ouvre une, allume le plafonnier et laisse passer Jon devant elle. Elle doit partager sa chambre avec quelqu'un, se dit-il, parce qu'il y a deux lits. La fenêtre est juste en face de la porte. Elle donne sur l'arrière de la maison, sur la forêt. Il s'y rend. Elle est encadrée de rideaux à motifs. Il regarde dehors. (p.34/35)
Elle détache sa ceinture de sécurité et la lâche, elle s'enroule. Elle trouve la poignée de la portière et tire le petit levier en plastique noir. La porte produit un clic en s'ouvrant, le froid se dresse contre son molet et sa cuisse. Elle ouvre la porte en grand et lance les jambes dehors, la voiture étant un peu plus haute elle doit se laisser tomber vers le sol. Elle se penche ensuite à l'intérieur pour ramasser son sac, qui était à ses pieds. Il regarde la route devant la voiture. (p.124)
Elle [Vibeke] regarde autour d'elle, elle ne le [l'homme avec qui elle sort ce soir] voit nulle part. Elle voit un couple qui se dispute, la bouche de la fille est en mouvement perpétuel, de temps en temps l'homme dit quelque chose, quelque chose de bref qui ne fait que relancer la fille. Elle décide de regarder ailleurs. Rien ne doit gâcher sa joie et le grand silence qui l'envahit. (p.94).