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8 nouvelles érotiques inédites



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Nos histoires d'amour érotiques et sensuelles..

Avec ce 24e tome, la série « 8 nouvelles érotiques inédites » change de titre... du moins sur la couverture, puisque sur la première page, à l'intérieur, on a droit à un mix avec l'ancienne version, « Huit nouvelles érotiques et sensuelles inédites ». Erreur due à l'habitude ? Indécision ? Seul l'avenir nous permettra d'être fixés. La petite refonte graphique amorcée avec le tome 21 se poursuit, le titre est désormais plus lisible, tandis que ceux des nouvelles figurent désormais plus logiquement en 4e de couverture, accompagnés des noms des auteurices. Indéniablement plus classe qu'avant. Le contenu, lui, ne change pas, collant toujours au titre du recueil.



Cette fois-ci, pas de couples déjà formés, que des rencontres bouillantes entre inconnus, souvent potentiellement vouées à évoluer, mais pas toujours.



Ainsi Delphine, l'héroïne d'« Une autre femme », se découvre-t-elle une sensualité à fleur de peau à cause d'un manteau que l'on pourrait volontiers croire magique, sous les doigts d'une vendeuse clairement lesbienne puis d'un homme aussitôt perdus de vue. J'ai eu un peu de mal au début, trouvant que les interactions de Delphine avec les autres personnages manquaient de naturel. Et avec Delphine elle-même, se retenant d'acheter l'objet de ses désirs uniquement à cause du regard des autres. Enfin, l'érotisme n'a pas non plus fonctionné pour moi... justement à cause de la fourrure x)

L'autre histoire éphémère de ce tome, c'est « Les amants du désert », où Ava raconte une ancienne liaison de vacances. Malgré une tension sexuelle constante, l'histoire accroche finalement davantage à travers le voyage, les paysages traversés, les autres personnages rencontrés. Une très jolie balade en Iran !



« Courtes vacances à Paris », qui ouvre le recueil, n'est en effet que le début d'une relation ouvertement vouée à se prolonger. Une histoire courte et pleine de surprises, avec une tension qui monte en continu.

« Paddy » est une autre nouvelle où les persos finissent ouvertement ensemble à la fin. Le problème, c'est qu'on ne croit pas. une. seconde. à ce coup de foudre très très alcoolisé, d'autant plus que Magali mentionne sans arrêt qu'elle trouve Gautier déplaisant à regarder... La narration est à l'image de l'état d'ébriété des personnages : brumeuse, hachée. Natacha Toillon nous a déjà offert bien mieux...

« Un bon propriétaire » s'attarde sur les fantasmes de Pauline et surtout sa frustration ! L'érotisme se veut relativement discret ici, l'autrice se focalisant plutôt sur son héroïne et le changement de cap inattendu du scénario.

Mais au rayon des débuts de romance, c'est sans hésiter « La théorie des contraires » qui remporte la palme de meilleure nouvelle du livre. Un technophile indécrottable (qui m'a d'ailleurs rappelé mon conjoint...) se retrouve au milieu de nulle part, sans réseau. Et ses réactions d'accro au portable ne sont pas forcément les plus logiques vu sa situation... Paula Monty m'a fait rire aux éclats, Pierre est un héros génial et nul doute que sa belle islandaise saura le faire déconnecter...



On ne peut pas vraiment qualifier « La nuit devant eux » de romance médicale, Frank étant certes chirurgien mais n'étant pas montré dans l'exercice de ses fonctions. Il est ici simplement le crush d'Agathe, qui déambule dans Paris en fantasmant sur lui... avant de le retrouver. Pour une nuit ? Pour la vie ? L'histoire ne le précise pas, on pourra donc imaginer ce que l'on veut. Ici, on peut moins parler d'érotisme que de sensualité, par ailleurs très réussie, par petites touches, tout au long du récit.

Enfin, « Appartement avec vue » est une nouvelle sexy à souhait, mais où Jérôme Coquetèle ne néglige pas l'intrigue, prenant le temps de présenter ses personnages, avant de les placer dans une situation les laissant libres de céder à leurs envies. De loin la meilleure nouvelle de cet auteur que j'ai pu lire jusqu'à présent !



Donc ici, pas de mauvais textes. Tous sont bons, même si l'on en préférera forcément certains selon ses goûts. Il ne s'agit pas de mon recueil préféré de la série, mais il s'agit là d'un avis purement subjectif. Si vous recherchez une courte lecture un peu pimentée, ce 24e opus est une très bonne pioche.
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8 nouvelles érotiques inédites, tome 23

Avec ce 23e volume de « 8 nouvelles érotiques inédites », Reworld Media nous offre ce qui est peut-être l'un des meilleurs recueils de la série jusque-là. Et en bonus, à quelques exceptions près, ce sont des histoires de saison !



Pourtant, « Natacha », qui ouvre le recueil, ne laisse franchement pas une bonne impression. Disons que ça sent le fantasme de mec d'un bout à l'autre, avec la cliché de la grosse chaudasse qui saute sans raison sur le héros banal, alors qu'elle est en couple avec un de ses amis. Qu'elle n'aime pas. Et qui ne l'aime pas non plus, comme ça, ça ne fait de mal à personne. En soi, côté histoire, ça pourrait passer, mais la plume de l'auteur rend ça volontairement vulgaire, dommage.



Pour Lina et Solveig, les héroïnes de « Désir tout schuss » et « L'inconnu du sauna », les vacances au ski se révèlent tout sauf glaciales, puisque les bras d'inconnus vont se charger de les réchauffer. Pour la première, il ne fait aucun doute qu'on a affaire à une romantica, pour la seconde, le doute persiste jusqu'aux dernières lignes, qui achèvent l'histoire de façon parfaite. Florence d'Agosto a opté pour la malice en plus de l'érotisme, Judi Stark, une légère mélancolie compensée par la douceur de sa plume.



Natacha Toillon et Paula Monty exploitent toutes deux le thème de femmes mûres en quête de reconnexion avec leurs hommes. Isabelle dans « Rester femme » et Jeanne dans « A la baguette » vont donc choisir la provocation. La première, en prenant le problème de front. Le texte est très très cru, mais ça n'est pas gênant, le contexte s'y prête bien, voir ces deux persos d'un certain âge glousser bêtement comme des collégiens a même quelque chose de rafraîchissant. La seconde histoire, elle, exploite à fond la thème de la musique, le couple officiant au sein du même orchestre. Les termes spécifiques sont légion et... détournés de façon amusante ! Bref, là encore, de très bonnes nouvelles.



Avec « Cadeaux coquins », deux collègues de bureau se rapprochent à l'occasion d'un « secret santa » un peu particulier. L'occasion pour Hélène de mettre le grappin, sans subtilité, sur le petit nouveau de la boîte. J'ai eu un peu de mal au début, puis l'humour a fait le job, entre le cadeau saugrenu et les imprévus. Pas mon texte préféré, mais ça se lit.



Ce sont vraiment les deux dernières histoires qui sortent du lot.



Avec « La voix de la nuit », le duo Géhin-Tinchant réalise le rêve d'Isaac en lui faisant rencontrer l'animatrice radio dont la voix éclaire ses nuits. C'est doux, un peu mélancolique, la complicité naturelle qui se tisse entre eux très bien retranscrite, car les auteurs prennent le temps de poser le contexte. Le texte est beau, tout simplement, et les dernières phrases sont parfaites.



Quoi de mieux qu'une histoire de saison pour achever le recueil ? Avec une petite dose de romance médicale, un père Noël sexy, les aléas des urgences, de l'humour, de la malice, une tension savamment entretenue et une issue qui donne encore plus le sourire, « Réveil aux urgences » clôt le recueil de la meilleure façon qui soit !
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