Seuls des textes de saison composent ce nouveau volume d'histoires courtes allant de la romance légèrement épicée à l'érotisme pur et sans fioritures, le tout sous la chaleur – voire la canicule – estivale.
Si l'adultère vous fait grincer des dents, sachez que trois des textes sont ici concernés, le premier étant néanmoins organisé par le conjoint. Quant aux deux autres, les héroïnes y sont si malheureuses qu'on ne regrettera pas de les voir fuir vers des bras plus accueillants, pour une nuit ou pour la vie...
« Le réveil du désir », donc, une histoire d'adultère pur qui renaît vingt ans après. On aime ou pas, mais
Paula Monty prend le temps de poser son histoire de sa jolie plume. Côté sexe, c'est vraiment soft et peu détaillé.
« Ariane au septième ciel », à l'inverse, narre sur presque vingt ans l'histoire d'un couple, au fil des idées toujours plus coquines d'Ariane, racontées du point de vue de son mari. C'est très chaud et on ressent vraiment la complicité des personnages, ainsi que leur attachement toujours inchangé. Une chouette romance érotique au rythme parfait, qui ferait presque acheter le recueil à elle seule. Un coup de coeur !
« Des vacances inspirées » raconte le dérapage (inévitable ? ^^) d'un couple d'écrivains, via un plot twist très bien vu. Impossible d'en dire plus sans gâcher la surprise ! le contexte est placé, les dialogues – comme souvent avec le duo Tinchant-Géhin, sont pleins de malice et l'érotisme au rendez-vous.
« Le temps d'une nuit d'été » a des allures de songe. Si l'érotisme y est tout en retenue – ce qui n'est d'ailleurs pas plus mal –, c'est véritablement son ambiance douce-amère qui séduit. J'aurais aimé une autre fin, mais celle choisie par l'autrice se tient néanmoins très bien.
Ah, « Nuit étoilée au Maroc » ! Moi qui adore les romances orientales, j'ai été comblé avec cette histoire. Un décor de rêve décrit en détail, un bel inconnu, un fiancé absolument détestable, une héroïne indépendante et une fin parfaite : rien. à. redire. On a de l'évasion, de l'érotisme, du romantisme, tout y est. Merci,
Augusta Saint-Ambroise !
Il fallait bien un maillon faible, et c'est « Un désir incandescent », où le narrateur-héros insupportable et très injuste envers sa soeur se laisse séduire par la collègue de cette dernière. Ça a davantage la saveur d'une romance ; sauf qu'une romance entre deux personnages aussi amers, ça ne donne pas envie ! Et ce n'est pas la scène de sexe assez fade qui sauvera les meubles...
« Septième vague » parle de surf, de relation toxique, d'amitié, de nouveaux horizons, de soleil, de sel sur la peau. Tout ça en à peine onze pages. Si la fin est un peu rapide, le développement du reste de l'histoire compense largement. Et tant pis si l'érotisme n'est pas vraiment présent.
« Mon homme de ménage » présente également une héroïne au conjoint irrespectueux qui mérite mille fois plus son bel inconnu que d'être traitée si mal. L'histoire est classique, mais la plume de
Gaëlle Bouix fait lentement monter la tension.
Un très bon recueil donc, qui ne pourra que plaire aux fans du genre !