Après sa rencontre avec les Anciens, c’est en solitaire qu’Isla part vers le nord dans ce troisième et dernier tome de Foxcraft. Portée par l’espoir d’être bientôt réunie avec son frère, elle est prête à affronter tous les dangers, y compris les redoutables loups qui dominent ces terres glacées.
On prend la même intrigue, et on recommence ! Isla se retrouve seule (encore) après avoir été séparée de son entourage (encore), dans un nouveau lieu qui lui est inconnu (encore), où malgré des premiers pas calamiteux (encore), elle va se faire des alliés (encore), parmi lesquels se cache un traître (encore)…
Et lesdits alliés sont (quelle surprise !) la meute (ou plutôt le bishar, ainsi nommé par ses membres) de Farraclaw. Vraiment, je ne m’y attendais pas.
Quoique, il me faut l’admettre, je n’ai pas été aussi rebutée par cet opus que par les deux autres. Je redoutais la comparaison avec les œuvres de Jack London, mais Foxcraft est tellement inférieur à tous les niveaux que le parallèle ne s’établit même pas. Ce serait comme tenter de rapprocher un caillou d’une pierre précieuse.
Ce qui n’empêche pas un caillou de posséder ses propres qualités, et pour filer la métaphore jusqu’au bout, je dirais que celui-ci a bénéficié d’un meilleur polissage que ses prédécesseurs. Le mode de vie des loups, leurs coutumes, leur comportement, leur honneur… J’ai beaucoup plus accroché qu’à toutes les pérégrinations antérieures d’Isla.
Le rythme est pourtant toujours aussi bancal. Ce n’est qu’aux deux tiers de l’ouvrage que la protagoniste découvre le secret de l’enchâssement et trouve ce qu’on l’avait envoyé chercher, mais qui n’est pas ce qu’elle espérait.
Ensuite, tout se précipite. Retour dans les Terres Sauvages, grand combat final avec le méchant très méchant, victoire des gentils plus ou moins gentils, et happy end. Trois tomes pour en arriver là… Ça a été plus laborieux pour moi que pour les belligérants !
D’ailleurs, encore maintenant, je m’interroge sur les réels tenants et aboutissants de la bataille. L’avènement du Renard Blanc aurait dû signifier la fin du monde… mais quel monde ? Une ville, une forêt, et des terres enneigées à un jour de marche de là ? Avec quinze clans vulpins à tout casser ? Et les humains, ils n’ont pas remarqué qu’il se passait des trucs bizarres dans leurs bois où, si mes souvenirs sont bons, on les voyait chasser dans Les Anciens ?
L’intrigue n’est pas poussée, l’univers encore moins, la magie est décevante, les rebondissements prévisibles, et les personnages… Disons que les seconds rôles sont de plus en plus sympathiques au fil des romans, mais aucun d’eux ne me laissera un souvenir impérissable.
En somme, pas de quoi étendre cette histoire sur plusieurs volumes, un seul aurait largement suffi pour le peu qu’il y a à en retirer. Je suppose que les amateurs de La Guerre des Clans y trouveront leur bonheur, mais pour ma part, je n’y suis pas arrivée. Je ne suis même pas sûre du public auquel s’adresse ce récit. Trop sombre pour de jeunes enfants, et trop peu mature pour leurs aînés. Dans tous les cas, je ne le recommande pas.
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