Le chant des Asturies est une grande fresque historique qui retrace la révolution des Asturies de 1934. Les mineurs exploités, fatigués des conditions précaires de travail, de l'abus de pouvoir, des accidents et des drames, se révoltent et finiront par fomenter une grève insurrectionnelle.
Dans ce premier tome, Alfonso Zapico, pose le décor et met en scène les personnages. D'un côté, nous avons Tristán, un jeune homme malade qui quitte Madrid pour se rendre en Asturies, chez son père, un riche marquis propriétaire de mines. De l'autre, nous avons Apolonio, un homme bon et respecté, contremaître de la mine qui, malgré lui, aura un rôle important à jouer.
Le lien entre les deux se fera par le biais d'Isolina, la fille d'Apolonio et femme de chambre du marquis, dont Tristán tombe amoureux.
À la base, la politique n'est pas du tout ma tasse de thé, mais ici, il s'agit d'une région si chère à mon coeur. C'est un pan de l'histoire que je connais très peu et j'avais très envie d'en savoir plus. En graphique, j'avoue que ça passe mieux.
L'auteur a fait un grand travail de recherche et de documentation. Le graphisme n'est pas en reste. Les dessins sont très expressifs et détaillés. Certains monuments et endroits que je connais sont d'une grande précision et tout de suite reconnaissables. Le noir et blanc colle parfaitement à la période évoquée, comme des photos de l'époque. Les planches qui racontent la mine sont noires. Certaines n'ont pas du tout de bulles, les images se suffisent à elles-mêmes.
Une lecture intéressante et instructive, très émouvante par moments.
Un superbe roman graphique, une page trop méconnue de l'histoire d'Espagne merveilleusement racontée. J'ai été captivée et même si l'on connaît déjà le dénouement, j'ai hâte de lire la suite.
Férus d'histoire ou pas, je vous le recommande.
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